Vivre jusqu’à 150 ans?

Par Ronald McKenzie | 21 janvier 2014 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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Si les prédictions de Phil Cook s’avèrent justes, les actuaires et les planificateurs financiers devront revoir leurs hypothèses de projection.

En effet, un enfant qui naît aujourd’hui a des chances de vivre jusqu’à 150 ans, prétend le chef de la direction du cabinet Omega Insurance Holdings. Dans une allocution prononcée à Toronto la semaine dernière, Phil Cook a indiqué que cette espérance de vie accrue créera non seulement une forte pression sur le réseau public de santé, mais aussi sur les successions.

En même temps, a-t-il ajouté, les compagnies d’assurances doivent saisir l’occasion de concevoir et commercialiser de nouveaux produits adaptés à cette nouvelle réalité. L’expert n’a pas fourni plus de détails à ce sujet.

Il a également mis en relief les principaux défis que devra relever l’industrie canadienne de l’assurance au cours des prochaines années.

* Les changements climatiques. Les ouragans, les inondations, les tempêtes de verglas et les tremblements de terre deviendront de plus en plus fréquents. En plus de causer des dommages majeurs (indemnités record de 3,2 milliards de dollars en 2013 au Canada), ils poussent les gens et les entreprises à migrer, ce qui risque d’entraîner des cas de surpopulation dans certaines régions. « Cela stimulera le marché des ‘obligations catastrophe’ à haut rendement et celui de la réassurance », a souligné Phil Cook.

* L’incertitude économique. En 2014, la croissance aux États-Unis sera plus forte qu’ici au Canada, prévoit l’expert. Mais le pays à surveiller à plus long terme reste la Chine. L’empire du Milieu a beaucoup acheté de titres souverains sur la planète au cours des dernières années. Un désinvestissement désordonné pourrait créer d’importants remous dans la communauté financière mondiale.

* Les médias sociaux. Le piratage informatique pourrait devenir un « problème significatif » pour l’industrie de l’assurance. En effet, les hackers sont de mieux en mieux organisés. Ils se rendent compte que leurs activités malsaines peuvent devenir très rentables. Les entreprises qui détiennent des renseignements personnels pourraient être tenues responsables de leur piratage. « Nous assisterons à une hausse marquée des recours collectifs dans ce domaine », croit Phil Cook.

Ronald McKenzie