Absentéisme au travail : un meilleur contrôle des coûts

19 juin 2013 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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Un jour de maladie par-ci, un autre par-là. Est-ce que les résultats d’une entreprise s’en ressentent vraiment? Absolument! Vous pouvez toutefois aider vos clients à mieux gérer l’absentéisme pour éviter les congés d’invalidité de courte durée coûteux et, plus tard, les congés d’invalidité de longue durée.

L’absentéisme préoccupe les entreprises canadiennes. Selon les chiffres les plus récents du Conference Board du Canada, l’absentéisme coûte en moyenne aux entreprises 2,6 % de leur masse salariale. Nicole Gonzalez, chef d’équipe, gestion des garanties soins de santé et des absences, Standard Life à Montréal, souligne que ce pourcentage serait encore bien plus élevé si l’on tenait compte des coûts indirects que représentent la perte de productivité, la formation à donner aux remplaçants, la baisse de la qualité du travail et le stress subi par les employés qui restent.

« Je dirais que le coût de l’absentéisme se rapproche plutôt de 6 % de la masse salariale, souligne Mme Gonzalez. Les coûts indirects sont probablement l’équivalent d’une fois et demie les coûts directs. Mais si une entreprise ne suit pas de près l’absentéisme, elle ne connaîtra jamais ses véritables incidences. »

Jake Clark, président et conseiller principal, FIRM Consulting Inc. à London en Ontario, a remarqué qu’un grand nombre de ses clients n’ont aucune idée de ce que leur coûte l’absentéisme. « Notre plus grande surprise a été de constater que les petites et moyennes entreprises, qui forment l’essentiel de notre marché, ne surveillent pas le taux d’absentéisme ou ne sont pas équipées pour le faire. »

Pour M. Clark, un système d’information sur les ressources humaines (SIRH) permettant de suivre et d’analyser les données RH constitue l’un des meilleurs outils de collecte de données sur l’absentéisme. Il existe de nombreux systèmes, avec toutes sortes de variantes. Les entreprises devraient choisir celui qui correspond le mieux à leurs besoins et le personnaliser.

« Les employeurs qui disposent de systèmes appropriés permettant de repérer les tendances à ce chapitre pourraient certainement faire reculer le taux d’absentéisme, précise M. Clark. Ils pourraient aussi alléger le coût de leurs avantages sociaux puisque la durée des congés d’invalidité de courte et de longue durée et les dépenses en médicaments pendant ces congés se trouveraient réduites. ».

Mme Gonzalez ajoute que les employeurs ne devraient pas inciter les gestionnaires à jouer le rôle d’un travailleur social ou d’un « gendarme ». « La meilleure façon d’aborder un problème d’absentéisme avec un employé est de lui expliquer qu’il existe des règles que tout le monde doit suivre. L’important est de trouver un terrain d’entente et de se montrer compréhensif. »

Conseils pour vos clients

Vous pourriez conseiller à vos clients les stratégies suivantes pour combattre l’absentéisme :

  • Mettre sur pied un programme de réduction de l’absentéisme comportant les mêmes règles pour tous, et le faire connaître aux gestionnaires et aux employés
  • Désigner au sein des RH une personne capable de faire comprendre aux gestionnaires les effets de l’absentéisme sur les résultats de l’entreprise
  • Faire le lien entre l’absentéisme et les demandes de règlement de frais médicaux : il est important de comprendre les raisons d’une absence pour prévenir les demandes de prestations d’invalidité
  • Offrir un soutien pour une meilleure gestion du stress au travail, et garder à l’esprit que ce soutien peut aller d’un programme d’aide aux employés complet à des formules plus simples et moins coûteuses (rabais sur les frais d’inscription à un centre de conditionnement physique, ou club de marche pendant l’heure du dîner, par exemple)

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