Avantages sociaux et coûts

Par Peter Demangos, directeur général, PDF Financial Group Inc. | 24 avril 2013 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
4 minutes de lecture

Chaque année, les administrateurs de régime se retrouvent face au défi de trouver des solutions créatives pour contrôler le coût des avantages sociaux et accroître la valeur des employés.

Selon le Conference Board du Canada, entre 2012 et 2011, les coûts liés aux avantages sociaux ont grimpé en moyenne de 6,2 %, soit deux fois plus que le taux d’inflation.

Les facteurs qui ont contribué à cette hausse ? Les risques pour la santé de plus en plus importants parmi les Canadiens, dont 63 % affichent trois mauvaises habitudes ou plus en ce qui a trait à l’activité physique, au tabagisme, à la consommation de fruits et légumes, aux heures de sommeil quotidiennes, à la gestion du stress et au maintien d’un poids santé (Indice de mieux-être des Canadiens 2010 de Sun Life).

S’ajoute le vieillissement de la population, qui non seulement entraîne des réclamations variées au sein des entreprises, mais influe aussi sur les coûts des médicaments puisque de plus en plus de gens prennent plusieurs médicaments à la fois. En 2011, 50 % des Canadiens consommaient trois médicaments ou plus à la fois et 7 % en prenaient sept et plus (IMS Brogan).

Encore plus alarmant : les coûts liés à l’absentéisme, qui s’élèvent à 572 $ par employé annuellement, selon le Conference Board. Statistique Canada affirme que 73 % des raisons citées pour les absences au travail incluent la maladie ou l’invalidité. Mais ce n’est pas tout. D’après le Globe and Mail, la perte de productivité entraînée par le présentéisme est 7,5 fois plus élevée que celle causée par l’absentéisme.

Alors que 22 % des travailleurs canadiens sont aux prises avec une dépression, cite CBC News, il n’est pas étonnant que la santé mentale soit la catégorie où les taux élevés d’invalidité sont le plus en croissance : elle constitue plus de 25 % des réclamations non encore réglées, ce qui contribue à une augmentation de 6 % du taux de congés d’invalidité en 2011, rapporte Financière Manuvie.

Comme vous pouvez le constater, contrôler les coûts n’est pas une mince tâche.

Ce qu’on sait toutefois, c’est que les employés ont vraiment à cœur leur régime d’avantages sociaux, au point où 37 % d’entre eux seraient prêts à payer une prime plus élevée pour maintenir tous leurs avantages actuels, selon le Sondage 2012 Sanofi-Aventis sur les soins de santé.

Comment s’assurer alors que les employés puissent continuer à profiter de leur régime d’avantages sociaux sans modifier celui-ci ?

Tout commence par une bonne communication avec les employés, puisqu’une main-d’œuvre au courant fait en général un meilleur usage des régimes d’avantages sociaux. Les employeurs, les conseillers en avantages sociaux et les compagnies d’assurance ont une responsabilité commune et doivent travailler de concert pour établir des initiatives santé et mieux-être à court comme à long terme.

Entre autres stratégies, on compte l’analyse et l’implantation de meilleures dispositions en matière de financement, trouver un meilleur équilibre entre les outils pour épargner des coûts et ceux pour augmenter la valeur des employés, et aussi considérer les programmes proactifs, comme les programmes d’aide aux employés, de références de médecins et de mieux-être.

Pour obtenir des résultats plus immédiats, vous pourriez discuter avec vos clients des techniques pour détecter et prévenir les fraudes, vérifier s’il n’y a pas eu d’oublis dans la formulation des petits caractères du contrat et s’il n’y a pas gaspillage potentiel dû à des avantages sociaux versés inutilement.

Peter Demangos, directeur général, PDF Financial Group Inc.