Médicaments : où va l’argent?

Par La rédaction | 8 mai 2013 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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6,6 % : voilà le bénéfice brut du pharmacien québécois avant impôt sur le prix des médicaments. C’est ce que souligne l’Association québécoise des pharmaciens propriétaires (AQPP) dans une nouvelle campagne publicitaire destinée à « démystifier le processus de détermination du prix des médicaments ».

Lancée le 6 mai, la campagne comprend une vidéo hébergée sur MonPharmacien.ca – qui a été remodelé – et sur YouTube. Elle met en vedette Jean Thiffault, président de l’AQPP, qui explique, chiffres à l’appui, sur quoi se base le prix d’un médicament. Ainsi, le coût de la substance médicamenteuse compte pour 70,3 %, le coût de la main-d’œuvre en laboratoire, pour 12,7 %, les dépenses de fonctionnement du laboratoire (loyer, etc.), pour 10,4 % et enfin, le bénéfice brut du pharmacien, pour 6,6 %. Par exemple, sur une facture de 20 $, la part qui revient au pharmacien s’élève à 1,32 $.

La vidéo répond aussi à cette question : pourquoi le prix des médicaments varie d’une pharmacie à l’autre et d’un patient à l’autre? On fait ainsi la distinction entre les régimes public et privé. Dans ce dernier cas, les dépenses de fonctionnement et le coût de la main-d’œuvre sont déterminés par la pharmacie, et non par le gouvernement. De plus, puisque la Loi sur la concurrence interdit aux propriétaires de pharmacies de s’entendre sur un même prix, ce dernier peut varier d’un établissement à l’autre pour les patients d’un régime privé.

L’objectif de cette offensive est double. « Nous souhaitons soutenir nos membres, qui doivent régulièrement expliquer à leurs clients où va leur argent lorsqu’ils achètent un médicament, dit Jean Thiffault, président de l’AQPP et pharmacien propriétaire à Laval. Du même coup, on veut rappeler à la population que les pharmaciens ne sont pas des gestionnaires de régimes d’assurance, mais des professionnels de la santé. »

La rédaction