Pénurie de main d’œuvre ou de ressources en santé mentale ?

Alors que les entreprises canadiennes peinent à recruter de la main d’œuvre, elles semblent au moins aussi démunies pour répondre à la demande de soutien en santé mentale.

Le recrutement et le soutien en santé mentale sont deux défis prioritaires pour les entreprises canadiennes en 2023. C’est ce qu’indique un sondage mené par la firme Environics pour Dialogue.

Or, ces deux défis sont liés. Près de la moitié des employés (44 %) se déclarent plus satisfaits de leur emploi quand les employeurs prennent des initiatives en faveur de leur bien-être. Ce soutien a des conséquences directes sur l’attraction et la fidélisation de la main d’œuvre.

Pourtant, sept responsables des ressources humaines sur dix (70 %) désignent les difficultés à attirer le talent, à retenir les employés et à gérer les pénuries de personnel comme des défis majeurs.

Ils sont presque autant (61 %) à citer la santé mentale comme étant un défi important cette année.

Le problème est que les lieux de travail ne disposent pas des ressources adéquates pour répondre aux demandes croissantes en soutien en santé mentale et au bien-être des employés, s’inquiètent aussi ces responsables des ressources humaines. Près de la moitié d’entre eux (48 %) mentionnent que leurs programmes d’avantages sociaux n’offrent pas d’accès à des professionnels de la santé mentale.

Et même si ces programmes offrent l’accès à ces ressources, plus de quatre responsables des ressources humaines sur dix (45 %) concèdent qu’il leur est difficile de s’assurer que les employés tirent le meilleur parti de leurs régimes d’avantages sociaux.

Et les employés peuvent difficilement compter sur leurs gestionnaires et sur les ressources humaines pour être bien accompagnés : 70 % de ces responsables disent ne pas avoir formé les gestionnaires ni être eux-mêmes formés suffisamment pour reconnaître et soutenir les besoins des employés en matière de santé mentale.