La pénurie de main-d’œuvre ralentit la reprise économique

Par La rédaction | 15 février 2022 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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Plus du tiers des PME (37 %) sont contraintes de refuser des ventes ou des contrats en raison de la pénurie de main-d’œuvre, révèle un nouveau rapport de la Fédération canadienne de l’entreprise indépendante (FCEI).

En plus de nuire à la croissance de l’entreprise, la reprise économique s’en trouve aussi forcément ralentie, plaide l’organisme.

Le manque d’employés est une réalité pour la grande majorité (81 %) des PME. Une situation qui entraîne plusieurs conséquences néfastes. Pour compenser le manque de travailleurs, de nombreux dirigeants (59 %) doivent travailler plus d’heures. Certains employés (43 %) font aussi du temps supplémentaire. Près d’une PME sur trois (31 %) se voit obliger d’annuler ou de reporter des projets de développement.

Avant la vague Omicron, 45 % des dirigeants de PME estimaient qu’il leur serait impossible de survivre à moyen terme (entre 1 an et 4 ans) si les pénuries persistaient. La situation est encore plus critique pour 12 % des entreprises qui se disent à risque de ne pas tenir un an à ce rythme.

« Les PME québécoises n’ont jamais été autant frappées de tous bords : restrictions économiques, augmentations des prix et des coûts, problèmes dans la chaîne d’approvisionnement, etc. À ces défis majeurs, s’ajoute celui de ne pas être en mesure de trouver le personnel nécessaire pour rouvrir, répondre à la demande ou faire croître l’entreprise. On peut bel et bien parler d’une crise quand trois PME sur cinq sont à risque à court ou moyen terme si l’enjeu persiste », affirme François Vincent, vice-président Québec à la FCEI.

Pour contrer la pénurie et aider ses membres, la FCEI a formulé plusieurs demandes au gouvernement, dont :

  • diminuer les taxes et les impôts;
  • faciliter l’arrimage entre chercheurs d’emploi et employeurs;
  • et réduire les délais de traitement pour l’embauche de travailleurs immigrants.

Bien qu’il y ait eu plusieurs annonces et investissements du gouvernement pour favoriser le rehaussement des compétences et la requalification des employés, il doit faire plus, estime la FCEI.

« Le gouvernement doit saisir toute l’ampleur de la crise de la main-d’œuvre et y répondre en incluant ces orientations dès son prochain budget. », conclut M. Vincent.