Les erreurs dans la paie des employés peuvent coûter très cher

Par La rédaction | 4 mai 2023 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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Jeune homme qui semble avoir peur.
Photo : Roman Samborskyi / 123RF

La fiabilité de la paie est un élément clé pour la fidélisation des employés et l’attraction de nouveaux talents sur le marché d’emploi actuel. Selon une nouvelle étude menée par l’Institut national de la paie, 91 % des travailleurs québécois chercheraient un nouvel emploi si leur paie était régulièrement perturbée, tandis que 87 % le feraient s’il y avait des erreurs fréquentes dans leur rémunération.

Pour attirer les meilleurs talents, les entreprises sont conscientes de la nécessité de se démarquer en proposant de meilleurs salaires, des avantages sociaux bonifiés en plus d’autres mesures intéressantes, mais elles sous-estiment souvent l’importance de la gestion professionnelle de la paie.

La paie est un élément central de la relation entre un employeur et ses employés. Un seul manquement à cet égard crée une faille dans cette relation. Et celle-ci s’écroule si les retards se répètent.

La paie est la dépense la plus importante des entreprises, mais elle est souvent considérée comme un coût plutôt que comme un investissement stratégique. Lorsqu’elle est mal gérée, elle peut coûter cher en capital réputationnel. Le sondage a démontré que 56 % des personnes interrogées feraient moins confiance à leur employeur et que 40 % déconseilleraient à d’autres personnes de se joindre à l’entreprise.

La situation peut aussi se solder en baisse de performance au travail. Les répondants qui ont connu des erreurs ou des retards dans la gestion de leur paie ont déclaré avoir ressenti un malaise quant à leur capacité à gérer leurs dépenses (26 %), avoir eu l’impression de ne pas être reconnus par leur employeur (19 %), avoir noté des tensions dans leurs relations de travail (29 %), avoir eu des répercussions sur leur santé mentale (16 %) et avoir connu une chute de leur productivité ou un désinvestissement au travail (20 %). Ces conséquences peuvent se traduire par des pertes d’argent pour l’entreprise.

DES SOCIETES QUI S’ENGAGENT

Pour mieux baliser les pratiques gagnantes, l’Institut national de la paie a compilé les principes de base nécessaires à une gestion professionnelle de la paie. Il y en a huit, soit : précision, régularité, transparence, sécurité, équité, conformité, information et professionnalisme.

Ils sont inclus dans la Déclaration des principes de la paie, une première au pays, que plusieurs organisations ont déjà signée, telles qu’ADP, Avanti, DLGL Technologies, Kaiser & Associés, Nethris, Payworks, Robert Half, Sensei Marketing et Workday.

« Cette démarche montre que les dirigeants de divers secteurs comprennent la valeur et l’importance de la paie », affirme Peter Tzanetakis, président de l’Institut national de la paie.

En plus de démontrer leur engagement envers l’importance d’une gestion professionnelle de la paie, les entreprises signataires ont accès à une série d’outils, dont des supports marketing, ainsi qu’une trousse complète pour promouvoir leur engagement auprès de leurs employés actuels et futurs.

Le sondage a été mené en ligne en février auprès d’un échantillon de 1 550 travailleurs canadiens (dont 207 du Québec) qui sont membres du Angus Reid Forum.

La rédaction