2022, une année propice aux augmentations salariales 

Par La rédaction | 30 septembre 2021 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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Photo : Andriy Popov / 123RF

Les organisations sont enclines à octroyer des augmentations salariales à la hausse par rapport à celles observées cette dernière décennie, rapporte l’Ordre des conseillers en ressources humaines agréés à la suite de son enquête sur les Prévisions salariales 2022. 

Alors que l’an passé, on parlait davantage d’augmentations modérées, voire de gels salariaux, la situation s’est inversée depuis. Puisque l’incertitude liée à la pandémie s’est dissipée, les organisations sont ouvertes à envisager des augmentations salariales de 2,9 % en 2022.

Le contexte est effectivement devenu favorable en 2021 en raison de la reprise économique et de la pénurie de main-d’œuvre, deux facteurs propices aux augmentations salariales.

En 2022, les organisations québécoises prévoient offrir des augmentations salariales de 2,9 % en moyenne. Quant aux structures salariales, les prévisions d’augmentation sont de 2,2 % (incluant les gels) et de 2,3 % (excluant les gels).

En comparaison, l’an passé les prévisions d’augmentations salariales étaient de 2,4 % (incluant les gels) et 2,7 % (excluant les gels). Les pourcentages pour les structures salariales étaient de 1,6 % et de 2,1 %.

« La prévision salariale pour le Québec atteint un sommet inédit depuis 2013. On assiste vraisemblablement aux effets de la pénurie de main-d’œuvre et d’une économie plus robuste, ce qui explique ces hausses plus fortes qu’à l’habitude », affirme Me Manon Poirier, CRHA, directrice générale de l’Ordre des conseillers en ressources humaines agréés.

Toutefois, les prévisions varient grandement selon les secteurs d’activité économique. Les augmentations salariales sont particulièrement élevées dans le secteur des technologies de l’information et des communications (+3,4 %) ainsi que la finance et les assurances (+3,3 %).

À l’inverse, les administrations publiques (+2,3 %), les arts, spectacles et loisirs (2,4 %) et les soins de santé (+ 2,7 %) entrevoient des augmentations plus modestes.

LES EMPLOYEURS DEVRONT INNOVER 

Pour attirer et retenir leurs talents, les employeurs devront faire preuve d’innovation dans leurs pratiques de rémunération globale. Ils devront notamment miser sur la conciliation travail-vie personnelle, la reconnaissance et donner un sens au travail.

Les programmes devront être harmonisés pour répondre aux besoins d’une main-d’œuvre diversifiée, et continuer de préserver l’équité et la perception de justice.

« Les gestionnaires jouent un rôle de premier plan sur l’engagement et la rétention des employés; ils gagneront donc à être accompagnés pour mieux communiquer et valoriser l’offre de rémunération globale », conclut Me Manon Poirier

La rédaction