300 milliards : le coût des régimes de retraite publics

Par Anaïs Chabot | 6 juin 2012 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
2 minutes de lecture

Selon la Fédération canadienne de l’entreprise indépendante (FCEI), les engagements sous-capitalisés des régimes de retraite publics pourraient coûter environ 9000 $ à chaque Canadien. Ce sont les conclusions auxquelles arrive la FCEI dans un rapport publié récemment et intitulé La sous-capitalisation non chiffrée des régimes de pension du secteur public au Canada.

La FCEI affirme que selon les données recueillies par Statistique Canada, les comptes publics et les sources autres que les engagements sous-capitalisés des régimes publics dépassent très certainement les 300 milliards de dollars. Ce déficit est difficile à expliquer, étant donné que les employeurs du secteur public, qui sont les contribuables, selon la FCEI, versent quelque 1,27 milliard de dollars annuellement depuis 2001 dans ces régimes. La FCEI explique que ce manque à gagner est dû à l’habitude des gestionnaires des régimes de retraite publics « d’utiliser des hypothèses trop optimistes » quant aux taux de rendement. Pour l’organisme, il faut en conclure que « les fonctionnaires ne pourront toucher l’argent qui leur a été promis sous forme de prestations de retraite que si l’on demande aux contribuables d’y cotiser encore plus de façon colossale ».

« Le statut privilégié dont jouissent les régimes de pension du secteur public a engendré un dangereux excès de confiance par rapport aux risques qu’ils font peser sur les futurs pensionnés ainsi que sur les contribuables, affirme Martine Hébert, vice-présidente de la FCEI pour le Québec. Et vu que nous connaissons peu l’état des finances de ces régimes de retraite — ce qui est préoccupant —, personne ne connaît vraiment l’ampleur du problème. Nous savons depuis longtemps que les régimes de retraite des fonctionnaires sont injustes à l’égard des contribuables et des propriétaires de PME, ajoute Mme Hébert. C’est une preuve supplémentaire que de nombreux régimes de retraite du secteur public sont mal conçus et ont besoin d’être revus sans délai ni remise. »

Ce rapport publié par la FCEI est le premier d’une série d’études réalisées par l’organisme, qui auront pour but d’étudier le problème de « l’iniquité et de la non-viabilité des régimes de retraite du secteur public ».

Pour consulter le rapport dans son intégralité, cliquez ici.

Anaïs Chabot