À rendement élevé, augmentation de salaire élevée

Par La rédaction | 6 septembre 2017 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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Les employés canadiens auront droit à des augmentations de salaire de 2,8 % en moyenne en 2018. Mais les employés les plus performants pourraient obtenir bien plus.

Environ 94 % des quelque 312 entreprises interrogées anticipent une hausse des salaires de base pour une partie ou la totalité des groupes d’employés en 2018, indique un récent sondage mené par Willis Towers Watson. Autrement dit, seulement 6 % des répondants prévoient un gel salarial l’an prochain. Autre signe que la conjoncture économique prend du mieux : à peine 11 % des organisations n’ayant accordé aucune hausse salariale en 2016 envisagent un gel en 2018.

Plus précisément, les groupes d’employés non cadres peuvent s’attendre à une hausse de leur salaire de base légèrement plus élevée l’an prochain, par rapport à celles accordées ou budgétisées cette année, soit de 2,8 % (comparativement à 2,7 % en 2017). Les employeurs anticipent également des augmentations salariales moyennes de 2,8 % pour les cadres supérieurs, comparativement à 2,9 % en 2017.

Une enquête de Morneau Shepell publiée le mois dernier tablait sur des augmentations salariales moyennes un peu plus faibles (2,3 %).

LES EMPLOYEURS SE TOURNENT VERS LA RÉMUNÉRATION VARIABLE

Si la plupart des employés canadiens devraient voir leur salaire être majoré l’an prochain, ce sont les individus les plus performants qui seront les mieux récompensés.

Selon le sondage de Willis Towers Watson, l’augmentation salariale moyenne accordée aux professionnels et aux gestionnaires de relations-clients (ventes et autres) dont la cote de rendement est la plus élevée possible est de 4,6 % cette année, environ 92 % plus élevée que l’augmentation de 2,4 % accordée aux employés dont la cote de rendement est moyenne.

À l’autre bout du spectre, les entreprises ont accordé de modestes augmentations moyennes de 0,8 % aux employés dont la cote de rendement se situe sous la moyenne.

« Les entreprises misent sur la rémunération variable, tels les régimes d’intéressement annuels et les primes discrétionnaires, pour reconnaître et rétribuer les employés au rendement exceptionnel », affirme Lucille Raikes, conseillère principale, Rétribution, chez Willis Towers Watson.

Le sondage a aussi révélé que les primes de rendement annuelles, généralement liées aux objectifs de rendement de l’entreprise et de l’employé, devraient être maintenues ou légèrement augmentées en 2018 pour la plupart des groupes d’employés.

Il est attendu que les professionnels et les gestionnaires de relations-clients (ventes et autres) recevront des primes moyennes d’environ 11,8 % de leur salaire, sensiblement ce que les entreprises avaient budgétisé pour cette année.

« Les employeurs revoient leur manière de gérer des enveloppes salariales limitées. Bien que les entreprises prévoient des hausses de l’ordre de 2,8 %, la manière et le moment où ils les versent varient considérablement », résume Sandra McLellan, chef de secteur, Rétribution, Amérique du Nord chez Willis Towers Watson.

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