Aides gouvernementales : bien des PME en sont exclues

Par La rédaction | 9 février 2021 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
2 minutes de lecture
Photo : iStockphoto / MarioGuti

Ces derniers mois, les gouvernements ont multiplié les programmes d’aide afin de soutenir les entreprises affectées par la crise sanitaire. Toutefois, bon nombre de PME ne peuvent toujours pas en bénéficier, soutient la Fédération canadienne de l’entreprise indépendante (FCEI).

« Bien que les programmes gouvernementaux aident un très grand nombre d’entreprises, plusieurs disent qu’il leur est difficile de bénéficier de [ceux-ci], comme c’est le cas pour les nouvelles entreprises créées en 2020 », explique Jasmin Guénette, vice-président des affaires nationales à la FCEI, en rappelant qu’un propriétaire de PME sur six au Canada envisage de mettre la clé sous la porte.

Selon le plus récent sondage de la FCEI, 65 % des directeurs de PME ont reçu un prêt du Compte d’urgence pour les entreprises canadiennes (CUEC) et 59 % ont eu droit à la Subvention salariale d’urgence du Canada (SSUC).

En revanche, seulement le quart des PME (26 %) ont bénéficié de la Subvention d’urgence du Canada pour le loyer (SUCL) et pas plus de 8 % ont pu se prévaloir d’un programme d’aide provincial.

DES MODIFICATIONS SOUHAITÉES

La FCEI souhaite que les gouvernements en fassent plus pour combler les lacunes de ces programmes. Parmi les changements qui devraient être apportés, la fédération estime qu’il faudrait notamment permettre aux nouvelles PME créées depuis mars 2020 et à celles qui n’ont pas de numéro d’entreprise de bénéficier des programmes d’aide fédéraux.

Des changements aux critères d’admissibilité à la SUCL sont aussi demandés. La FCEI estime qu’il faudrait également traiter rapidement les demandes en attente concernant les prêts supplémentaires du CUEC et augmenter le montant disponible à 80 000 $, dont 50 % convertible en subvention. Les PME dont les dépenses non reportables n’atteignent pas 40 000 $ devraient aussi y être admissibles.

La FCEI a exprimé d’autres demandes comme de permettre qu’une partie des prêts du Programme de crédit pour les secteurs très touchés (PCSTT) puisse être convertie en subvention, de prolonger la SUCL et la SSUC jusqu’à ce que les PME puissent rouvrir sans mesures de distanciation physique et, enfin, de repousser les échéances des déclarations de revenus et de taxes jusqu’à la fin de 2021.

La rédaction