Capital de risque : Montréal surpasse Toronto

Par La rédaction | 26 juillet 2017 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
3 minutes de lecture

Les investisseurs en capital de risque ont été particulièrement actifs au Québec lors du deuxième trimestre, avec des transactions totalisant 204 millions de dollars, selon un rapport de PwC.

Montréal, avec des investissements totaux de 189 M$, a même battu Toronto (107 M$), le principal marché de capital de risque au pays. En nombre de transactions, la Ville Reine est toutefois demeurée largement devant, à 24 contre 9.

« Le marché de Toronto reste le plus actif en termes de transactions… mais la reprise au Québec est bel et bien là depuis trois ans! » a expliqué au Journal de Montréal Andrew Popliger, associé en certification, technologie, information, communications et divertissement chez PwC.

La bonne performance de Montréal est principalement due à un mégafinancement de 102 M$ conclu par Element AI, une société du secteur de l’intelligence artificielle, et des investisseurs comme Intel Capital, BDC Capital et Microsoft Ventures.

Le secteur de l’intelligence artificielle est en pleine explosion au pays, alors que 12 transactions d’une valeur totale de 200 M$ ont été effectuées au deuxième trimestre.

LES ENTREPRISES EN PRÉDÉMARRAGE REVIGORÉES

À l’échelle canadienne, les investissements dans les entreprises financées par du capital de risque se sont cependant repliés de 142 M$ au premier semestre de 2017 par rapport à la même période en 2016, soit une baisse de 14 %.

« L’écosystème canadien du capital de risque n’a pas été très favorable ce trimestre, surtout à la lumière des tendances mondiales et américaines en matière de financement et de transactions que révèlent nos données, souligne dans un communiqué Anand Sanwal, cofondateur et chef de la direction de CB Insights. Nous voyons toutefois certains signaux positifs indiquant la résilience de l’activité transactionnelle visant des sociétés en prédémarrage et la participation continue des grandes sociétés et des filiales de grandes sociétés spécialisées dans le capital de risque aux transactions. »

Après s’être établie en deçà de 40 % pendant deux trimestres consécutifs, la part des transactions visant des entreprises en prédémarrage s’est en effet ressaisie pour atteindre 45 % au deuxième trimestre de 2017. Les transactions visant des entreprises en développement ont également enregistré leur plus haut niveau en huit trimestres, ayant représenté 19 % de toutes les transactions du T2.

La part des entreprises du secteur Internet a pour sa part atteint 53 %, son plus haut niveau en huit trimestres, tandis que le secteur de la santé continue sa croissance dans la province. « Il y a des biotechs qui quittent la Colombie-Britannique et l’Ontario pour le Québec en raison des avantages fiscaux », soutient Andrew Popliger.

La rédaction vous recommande :

La rédaction