Ces Y qui laissent de l’argent sur la table

4 janvier 2017 | Dernière mise à jour le 4 janvier 2017
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Écrasés par leurs dettes d’étude et peu interpellés par la planification de leur retraite, les employés de la génération Y participent peu aux régimes d’accumulation de capital offerts par leurs employeurs. Comment renverser la tendance?

« Il est important d’examiner les taux de cotisation sous deux angles. Le premier est la somme elle-même, le deuxième le pourcentage du salaire. Quelle que soit la façon dont on voit les choses, les cotisations pour le groupe des 20 à 40 ans tendent à être plus basses », explique sur Morningstar Mazen Shakeel, vice-président, développement du marché pour les services de retraite de groupe à Sun Life.

Encore ébranlés par leurs dettes d’études et d’autres obligations auxquelles ils sont confrontés au début de leur carrière, les membres de la génération Y ont l’impression qu’ils ne peuvent pas se permettre de participer aux régimes d’épargne-retraite. « L’autre facteur est que l’on a tendance à moins payer les jeunes en général. Nous voyons souvent une corrélation entre les taux d’épargne et les salaires », poursuit M. Shakeel.

Selon le rapport Objectif épargne 2016 de la Financière Sun Life, les jeunes plus disciplinés, qui participent à leurs régimes d’accumulation de capital (RAC), adoptent une approche passive favorisée par l’essor des fonds à date cible. Ces fonds représentent aujourd’hui 22 % des actifs investis dans les RAC administrés par Sun Life, contre seulement 7 % en 2011.

L’IMPORTANCE DU CONSEIL

Toujours selon le rapport de Sun Life, les conseillers en services financiers peuvent aider les employés de la génération Y à voir les avantages de cotiser au régime d’épargne-retraite fourni par leur employeur.

« Nous croyons fermement que les conseillers jouent un rôle, même pour ceux qui n’ont peut-être pas économisé beaucoup d’argent, ne serait-ce que pour les aider à prendre certaines décisions budgétaires qui les positionneront à court et moyen termes, mais aussi sur des échéances plus longues », dit M. Shakeel.

La littératie financière devrait également être au cœur des préoccupations des promoteurs de régimes, puisque celle-ci permet d’intéresser les jeunes employés à la planification de leur retraite.

« Certains employeurs éduquent leurs employés et essaient d’encourager les membres à profiter de leurs régimes collectifs, tout en équilibrant les sollicitations concurrentes dans le domaine des objectifs d’épargne », ajoute-t-il.

Car bien des employés ne réalisent pas qu’ils « jettent de l’argent par les fenêtres » en omettant de participer à leur régime d’épargne-retraite, puisqu’ils se privent de la cotisation de contrepartie offerte par leur employeur.