Combats et victoires de la FCEI

Par La rédaction | 3 août 2016 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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Dan Kelly, président de la Fédération canadienne de l’entreprise indépendante (FCEI), revient dans les pages du Financial Post sur l’importance de défendre les intérêts des PME canadiennes, ce que l’organisme fait depuis maintenant 45 ans.

Lors de la dernière élection fédérale, le niveau de taxation des PME canadiennes a été l’un des chevaux de bataille de la FCEI. Elle avait obtenu un engagement des quatre partis politiques nationaux de réduire le taux actuel de 10,5 % à 9 %. Un engagement que les libéraux de Justin Trudeau se refusent pour l’instant à remplir, préférant maintenir le taux actuel.

Rien de nouveau sous le soleil, rappelle Dan Kelly. En effet, c’est cette même question qui avait poussé John Bulloch à unir les PME du pays au début des années 1970. Le gouvernement libéral de l’époque, dirigé ironiquement par le père de l’actuel premier ministre, envisageait dans un livre blanc un taux d’imposition des PME de 50 % supérieur à celui des plus grandes entreprises. Après avoir remporté cette lutte, John Bulloch fondait la FCEI afin de s’assurer que les PME aient toujours une voix pour défendre leurs intérêts.

LUTTES À RECOMMENCER

La FCEI représente aujourd’hui 109 000 PME, dans tous les secteurs et toutes les régions du pays. Les membres disposent tous d’une voix lorsque vient le moment de décider des mandats confiés à l’organisme.

Si le taux de taxation reste un enjeu majeur, d’autres politiques gouvernementales sont aussi dans le collimateur de la FCEI. C’est le cas de la récente entente de modernisation du Régime de pensions du Canada (RPC), lequel prévoit notamment une hausse de cotisation des employeurs, ce qui déplait à l’organisation.

Mais Dan Kelly rappelle que si certaines luttes semblent parfois éternellement à recommencer, des décisions récentes représentent aussi de bonnes nouvelles pour les PME. Il donne en exemple le renversement par les libéraux des changements effectués par les conservateurs au programme des travailleurs étrangers temporaires, lesquels visaient à restreindre et à compliquer le recours à cette main-d’œuvre.

L’entente de principe entre les provinces pour favoriser le libre-échange entre elles séduit aussi le champion des petites et moyennes entreprises.

Convaincu de la pertinence et de l’utilité de la FCEI, Dan Kelly rappelle l’importance d’un secteur de PME solide pour l’économie canadienne. « Les petites entreprises sont une composante importante pour assurer l’existence d’une classe moyenne forte, écrit-il. On ignore les besoins des entreprises indépendantes à notre propre péril collectif. »

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