Comment préparer une entreprise pour la vente?

Par La rédaction | 4 février 2015 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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Lorsque vient le temps de vendre l’entreprise d’un client, choisir le moment idéal peut faire toute la différence, selon Mark Groulx, président du Groupe AIM, spécialisé dans la vente de compagnies privées. Dans un article paru sur le site Advisor.ca, il offre plusieurs conseils à ce sujet.

Par exemple, lorsque l’idée de vendre l’entreprise se fait sérieuse, les dirigeants devraient toujours en informer leur comptable ou leur fiscaliste le plus tôt possible. Pourquoi? Tout simplement parce qu’une vente implique plusieurs facteurs fiscaux et que les stratégies d’optimisation du produit après impôt demande du temps.

Dans votre approche globale, le premier point à considérer sera l’exonération pour gain en capital de 800 000 $, inscrite à la réglementation fédérale Action admissible de petite entreprise (AAPE). Cette exemption fiscale vise les actionnaires canadiens actifs depuis au moins deux ans précédant la vente.

Vous pouvez ensuite discuter de la vente future en compagnie des parties prenantes. Si leur intention est de vendre dans quelques années, avisez vos clients de ne pas surprendre leurs partenaires minoritaires, leurs gestionnaires et leurs employés, bien qu’une vente s’avère habituellement profitable pour tous ceux impliqués. Dans le cas où vos clients nécessiteraient l’approbation unanime des actionnaires pour réaliser la vente, il convient de s’y prendre d’avance pour tout régler.

Une à deux années de préparation

C’est un fait : les chefs d’entreprise ont tendance à charger certaines dépenses au titre de la compagnie afin de réduire les charges fiscales. Mais cette pratique peut se révéler problématique une fois le processus de vente enclenché puisque les acheteurs se basent sur la rentabilité pour déterminer ce qu’ils sont prêts à payer.

Considérant que le coût d’acquisition est habituellement un multiple du bénéfice avant impôt (plus intérêts et amortissement), tout entrepreneur envisageant la vente de son entreprise à court terme doit réduire ses dépenses personnelles. Ce qui amène alors souvent des discussions délicates portant sur la normalisation des bénéfices. Cela dit, l’augmentation temporaire de la charge fiscale se trouve ensuite compensée par le multiple payé sur les bénéfices.

De l’ordre dans les papiers et les idées

Diriger une PME est une tâche exigeante, notamment dans un contexte de paperasserie excessive. Mais dans la perspective d’une vente de l’entreprise, tous les documents doivent être identifiés et présentés en bonne et due forme, sous peine d’être pénalisé dans le cours du processus de vérification préalable.

Face à l’ampleur de cette tâche, les chefs d’entreprise verront à retenir les services d’un conseiller spécialisé en transactions, qui aura pour tâche de répertorier et d’organiser l’ensemble des documents nécessaires. Ce dernier sera également en mesure de former la direction en vue de répondre aux enquêtes et questions des acheteurs portant sur les produits, les clients, les litiges en cours, les politiques environnementales et autres.

Gardez également en tête que les acheteurs n’aiment pas les compagnies qui dépendent de leur propriétaire pour mener leurs activités quotidiennes. Une équipe de gestionnaires doit être en mesure de diriger l’ensemble des activités en l’absence du président. Le recours à des procédés d’automatisation des méthodes et pratiques aura également une influence positive sur les perspectives de vente de l’entreprise.

Juste avant la vente

Une fois la décision prise, il est temps de recruter un conseiller ou un agent qui gérera le processus de vente. Il ne devrait pas s’agir du comptable ou de l’avocat de la compagnie, mais d’un professionnel spécialisé dans la vente d’entreprise sans conflit d’intérêts, et détenant, si possible, une expertise dans le secteur d’activité visé.

Celui-ci aura pour tâche de constituer le sommaire d’information confidentielle et d’identifier, en collaboration avec le chef de l’entreprise, des acheteurs potentiels. Une fois ces étapes complétées, la compagnie sera fin prête à s’annoncer dans le marché.

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