Conciliation travail-famille : Québec accompagnera les employeurs

Par La rédaction | 4 juillet 2018 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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Le gouvernement du Québec a annoncé deux nouvelles mesures ainsi qu’un projet-pilote pour améliorer la conciliation travail-famille des travailleurs de la province, des initiatives bien accueillies par les milieux d’affaires.

La mesure la plus intéressante pour les employeurs du secteur privé est le nouveau Programme de soutien financier en matière de conciliation famille-travail destiné aux milieux de travail. Ce programme vise à soutenir les entreprises qui désirent adopter de bonnes pratiques « en vue d’améliorer la qualité de vie des travailleurs qui ont des responsabilités familiales ». L’initiative prévoit des outils d’accompagnement pour les employeurs qui souhaitent favoriser une meilleure conciliation travail-famille chez leurs salariés.

SOLUTION GAGNANT-GAGNANT

La Fédération canadienne de l’entreprise indépendante (FCEI), qui s’oppose à la mise en place de lois et règlements formels dans le domaine, a salué l’approche d’accompagnement mise de l’avant par Québec. « Bien que plus de 90 % des PME offrent déjà des mesures de conciliation travail-famille, plusieurs cherchent à améliorer constamment leurs pratiques en la matière et compte tenu de leurs ressources et de leur marge de manœuvre limitées, l’approche incitative déployée par le gouvernement est appréciée », a réagi Martine Hébert, vice-présidente principale et porte-parole nationale de la FCEI.

La Fédération estime que les principaux obstacles qui se dressent devant les PME désirant déployer de nouvelles mesures pour favoriser la conciliation travail-famille sont les coûts qu’elles impliquent ou encore l’accès restreint à l’information en matière de meilleures pratiques. Dans tous les cas, la FCEI affirme qu’une loi formelle, comme le réclame la Fédération des travailleurs du Québec, ne constitue pas la bonne voie à emprunter.

« Contrairement à ce que certains groupes allèguent, les lois et règlements ne sont pas toujours les meilleurs instruments pour répondre aux besoins des travailleurs. Cela induit de la rigidité et ne tient souvent pas compte de la composition de l’économie du Québec qui, comme on le sait, est composée de très petites entreprises. Adopter une approche incitative plutôt que coercitive, c’est donc, à notre avis, davantage gagnant-gagnant », poursuit Martine Hébert.

MESURE CIBLÉE ET PROJET-PILOTE

L’autre mesure annoncée par Québec est beaucoup plus circonscrite et concerne une clientèle bien particulière. Le Programme de soutien financier en matière de conciliation famille-travail-études destiné à certains milieux d’enseignement pour les parents-étudiants a pour objectif de soutenir financièrement les commissions scolaires qui offrent des services de formation professionnelle et de formation aux adultes ainsi que les établissements d’enseignement supérieur. Selon Québec, cette initiative favorisera l’obtention d’un diplôme ou d’une qualification par les parents-étudiants.

Le projet-pilote pour la garde à horaires atypiques, quant à lui, a pour objectif d’expérimenter auprès des parents de nouvelles formules de garde s’ajoutant à celles offertes actuellement dans le réseau des services de garde éducatifs à l’enfance. Ce projet-pilote vise « l’expérimentation en installation », mais une mesure supplémentaire concernant le développement de l’offre de gardiennage à domicile sera proposée à l’automne. Une somme de 3,5 millions de dollars a été annoncée dans le budget 2018-2019 pour mettre en place ce projet-pilote.

La rédaction