Conquérantes, les entreprises québécoises

Par La rédaction | 23 août 2017 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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Malgré une croyance largement répandue, les entreprises québécoises sont bien plus nombreuses à faire des acquisitions à l’étranger que l’inverse, selon des données compilées par le Journal de Montréal.

Du 1er janvier 2010 au 30 juin dernier, seulement 90 entreprises québécoises sont passées aux mains d’acheteurs non canadiens, alors que 314 sociétés situés à l’extérieur du Canada ont été acquises par des entreprises de la province.

Pour chaque entreprise québécoise vendue, ce sont donc 3,5 sociétés étrangères qui ont été achetées par des investisseurs québécois. Les 218 transactions dont la valeur a été divulguée totalisent 172,8 milliards de dollars. À titre comparatif, les 90 achats d’entreprises québécoises par des intérêts étrangers ont atteint la somme de 23,7 G$ seulement.

DES TRANSACTIONS TROP DISCRÈTES?

Si bien des Québécois ont l’impression que les sociétés d’ici sont à la merci de leurs rivales à l’échelle internationale, c’est peut-être parce qu’un grand nombre d’acquisitions réalisées par les entreprises québécoises passent sous le radar. La ministre de l’Économie, Dominique Anglade, estime d’ailleurs que davantage d’efforts doivent être mis pour faire connaître le rôle d’acquéreur du Québec inc.

« On essaie de faire le plus possible la promotion de leurs bons coups [les entreprises] et on les encourage à propager leurs bonnes nouvelles. Il faut qu’elles soient fières de dire qu’elles sont des conquérantes », a-t-elle affirmé en entrevue au Journal de Montréal.

À elles seules, les entreprises faisant partie du portefeuille de la Caisse de dépôt et placement du Québec ont procédé à près d’une cinquantaine d’acquisitions depuis deux ans.

« C’est pratiquement l’équivalent d’une acquisition hors Québec toutes les deux semaines », a souligné au quotidien le premier vice-président pour le Québec de la Caisse de dépôt, Christian Dubé.

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