Des appuis au système national d’assurance médicaments…

Par La rédaction | 27 janvier 2016 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
3 minutes de lecture

Près des deux tiers des employeurs canadiens affirment qu’un système de santé national uniforme dans toutes les provinces serait préférable au modèle actuel et 58 % d’entre eux conviennent qu’une assurance médicaments universelle améliorerait la santé des Canadiens.

C’est du moins le constat d’un sondage d’Aon, qui révèle que 88 % des employeurs estiment que la couverture visant les médicaments ne devrait pas être différente d’une province à l’autre.

Alors que le gouvernement fédéral se joint au programme d’achats groupés de médicaments mis sur pied par les provinces et territoires, Aon observe que la voix des employeurs n’a pas été entendue.

« Ceux-ci nous disent que, oui, ils adhèrent au principe d’un régime idéal d’assurance médicaments. Mais du concept à la réalité, il y un grand pas à franchir et les employeurs qui se sont confiés à nous croient à l’évidence que ce sont dans les détails que se dissimulent les difficultés », affirme Jean-Guy Gauthier, vice-président, assurance collective à Aon Hewitt.

RÉGIME PUBLIC : DES RÉSERVES

La grande majorité des employeurs reconnaissent l’importance de la couverture pour les médicaments d’ordonnance, selon Aon. Ils ont toutefois « des réserves quant à l’efficacité d’un régime d’assurance médicaments géré par le gouvernement et ont des avis bien arrêtés sur les structures et les modes de financement ».

Même si plus de la moitié des répondants jugent qu’une couverture universelle permettrait d’améliorer la santé des Canadiens, moins d’un tiers d’entre eux sont du même avis au sujet des employés, qui profitent souvent déjà d’un programme complémentaire offert par leur entreprise. Les réticences à l’égard d’un potentiel régime national seraient en partie attribuable aux incertitudes sur son fonctionnement.

Alors que 83 % des employeurs estiment que la couverture devrait porter sur une liste gérée de médicaments, près de la moitié d’entre eux (47 %) ne croit pas que le gouvernement prendrait les bonnes décisions sur les médicaments à inclure.

LES RÉGIMES COMPLÉMENTAIRES ENCORE PERTINENTS

Plus de 85 % des répondants sont d’accord avec le partage des coûts pour les utilisateurs du régime par l’entremise de franchises ou de quoteparts. En outre, ils sont 64 % à considérer que même avec un programme national d’assurance médicaments, les employeurs ressentiraient encore la nécessité d’offrir une couverture complémentaire.

« Les employeurs ont à la fois un vif intérêt et des opinions tranchées concernant l’amélioration du régime d’assurance médicaments au Canada, conclut M. Gauthier. Leurs voix doivent être entendues alors que les décideurs politiques considèrent cette question importante. »

La rédaction vous recommande :

La rédaction