Des baisses d’impôt aux entreprises partout…

Par La rédaction | 7 juin 2017 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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Le Canada est l’un des seuls pays où le taux d’impôt sur le revenu des entreprises a augmenté en 2017, selon un rapport d’EY.

La hausse est modeste : 0,2 point de pourcentage, en combinant le taux d’impôt moyen fédéral et provincial. « En soi, cette augmentation ne freinera probablement pas les investissements, mais elle est légèrement en décalage par rapport aux pairs à l’échelle mondiale », indique la firme d’audit dans son analyse, qui réunit les points de vue et les prévisions de professionnels de la politique fiscale dans 50 pays.

La tendance planétaire des dernières années est plutôt au maintien de faibles taux d’imposition, alors que la croissance économique ne montre aucun signe d’amélioration et que les pays mettent en place de nouvelles mesures pour attirer des investissements.

Les répondants de 40 des 50 pays visés par le sondage n’ont observé et ne prévoient aucun changement au taux d’impôt sur le revenu des sociétés officiel national en 2017, mais les taux continuent de baisser dans plusieurs administrations, particulièrement en Europe.

Près du tiers des gouvernements (30 %) ont l’intention d’accroître les incitatifs destinés aux entreprises afin de stimuler ou de maintenir les investissements, et 22 % prévoient en instaurer de plus généreux pour la recherche et le développement en 2017.

LE CANADA FAIT BANDE À PART

Le Canada ne suit pas la tendance mondiale, observe EY. Le gouvernement se concentre davantage sur l’impôt des particuliers, s’efforçant de redistribuer le fardeau fiscal en vue d’augmenter la contribution des personnes au revenu plus élevé et d’alléger celle des gens de la classe moyenne.

L’orientation de la politique fiscale canadienne est cependant difficile à prédire en raison de l’incertitude entourant les réformes envisagées par les États-Unis au chapitre de leur propre politique fiscale. Avant de s’engager eux-mêmes dans des réformes, le Canada et bien d’autres pays adoptent donc une approche attentiste jusqu’à l’adoption de nouvelles mesures législatives à Washington.

« Au cours des dernières années, le Canada a amélioré sa compétitivité fiscale internationale, mais il risque de perdre du terrain à cet égard, surtout si les États-Unis vont de l’avant avec un plan de réforme fiscale qui comprend d’importantes réductions des taux d’imposition », souligne dans un communiqué Stéphane Leblanc, associé des services consultatifs en fiscalité aux entreprises d’EY.

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