Des crédits mieux-être pour stimuler la productivité

Par La rédaction | 12 juillet 2017 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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Représentant jusqu’à 10 % du coût total de la paie, les régimes d’avantages sociaux s’avèrent un investissement important pour les entreprises. Mais qu’en retirent-elles? Ces régimes aident-ils les employés à être en bonne santé et plus mobilisés ? Comment influent-ils sur la productivité de la main-d’œuvre ?

Beaucoup d’employeurs répondront après courte réflexion que les avantages sociaux sont des incitatifs qui permettent d’attirer et de retenir les employés.

Le fait est que nombre d’entre eux n’ont aucune preuve de l’effet de leur investissement dans leurs régimes d’avantages sociaux sur la productivité du personnel. Pour aggraver les choses, les employés ont tendance à considérer ces avantages comme un droit.

Dans de nombreux régimes, les employés reçoivent des crédits qu’ils peuvent attribuer à un compte de mieux-être pour couvrir les dépenses liées, par exemple, à une adhésion au gym, à du matériel sportif ou à des cours de yoga, ou encore à un compte de dépenses de soins de santé pour compenser le coût des services non couverts par le régime.

DES CRÉDITS INCITATIFS

Les employeurs qui cherchent à rentabiliser leur investissement pourraient envisager autrement ces crédits et les voir comme des récompenses basées sur l’effort.

Par exemple, l’employeur alloue 100 crédits de base à chaque employé et leur donne accès à un portail en ligne qui favorise et mesure le bien-être et la productivité du personnel. La plateforme fournit du coaching, évalue et suit les données comportementales de l’employé (comme le nombre de pas faits par jour et les heures de sommeil) et génère un score de participation hebdomadaire confidentiel.

Les employés pourraient gagner jusqu’à 1 000 crédits supplémentaires (250 par trimestre) en participant et en mettant leur santé au centre de leurs priorités. Il est ainsi facile pour l’employeur d’avoir une meilleure idée, en suivant le nombre de crédits gagnés, de la valeur de son investissement.

Cette approche ne nécessite pas de nouvelles dépenses en crédits de bien-être. Un examen stratégique de la conception des régimes d’avantages sociaux d’un client employeur peut vous permettre de déceler les occasions d’atténuer le gaspillage et les inefficacités, créant ainsi une capacité de financement pour l’adopter.

En fin de compte, chaque employeur doit décider si le coût du programme de prestations en vaut la peine, ce qu’il veut en retirer et la somme qu’il désire dépenser. Avec la prévalence croissante des maladies chroniques et l’augmentation des coûts d’invalidité et des médicaments, de plus en plus d’employeurs chercheront à influencer la productivité de la main-d’œuvre.

Bill Howatt est chef de la recherche et du développement pour la productivité de la main-d’œuvre chez Morneau Shepell. Greg Caines est responsable national de l’indice national de la santé et associé de Morneau Shepell.

Ce texte a initialement été publié par Small Biz Advisor. Traduction et adaptation par Caroline Fortin.

La rédaction