Des fonds pour promouvoir les technologies propres

Le gouvernement du Québec consacrera 147,5 millions de dollars sur cinq ans pour appuyer les entreprises dans le développement et l’implantation de technologies propres et l’adoption de pratiques d’affaires écoresponsables.

Le plan d’action dévoilé lundi devrait permettre d’augmenter de 20 %, d’ici 2023, la proportion d’entreprises québécoises ayant des pratiques d’affaires écoresponsables, y compris l’adoption de technologies propres. Il vise également à atteindre 3 G$ de ventes par les entreprises de technologies propres et de biens et services environnementaux.

« Ce plan d’action pose un nouveau jalon vers l’établissement d’une économie plus verte, innovante et performante, laquelle sera une source d’occasions d’affaires pour les entreprises de tous les secteurs d’activité et de toutes les régions du Québec », a notamment indiqué le ministre de l’Énergie et des Ressources naturelles, Pierre Moreau.

UN SECTEUR EN PROGRESSION

Déjà, plus de 1000 organisations, dont environ 500 entreprises et près de 200 organismes de recherche et développement, sont actives dans le secteur des technologies propres. Celui-ci procure plus de 30 000 emplois et génère des revenus totaux de 10,7 G$.

Le plan d’action gouvernemental est fondé sur trois objectifs. Tout d’abord, accroître la compétitivité de l’économie québécoise tout en réduisant son empreinte environnementale. Ensuite, faire rayonner davantage les entreprises québécoises en contribuant à la croissance propre sur les marchés locaux et internationaux. Finalement, il vise à augmenter la proportion d’entreprises québécoises ayant des pratiques d’affaires écoresponsables. Le gouvernement évalue que ses interventions devraient entraîner des investissements publics et privés totalisant 370 M$.

RÉACTIONS POSITIVES

Dans l’ensemble, le plan d’action du gouvernement québécois a été bien accueilli par la communauté d’affaires. « La volonté du gouvernement de soutenir l’innovation, la recherche et le développement et la commercialisation des technologies propres est encourageante, car elle permettra certainement à plusieurs entreprises d’implanter des solutions leur permettant de contribuer à la transformation de l’économie du Québec », estime Stéphane Forget, président-directeur général de la FCCQ.

« Le potentiel de commercialisation des innovations québécoises basées sur les technologies propres est vaste. Les ressources annoncées, sous la forme d’accompagnement ou de soutien financier, permettront aux entreprises québécoises de rayonner dans différents marchés soit avec une technologie existante, ou encore en développant de nouveaux outils permettant d’améliorer le bilan environnemental », ajoute-t-il.

Le Conseil du patronat du Québec (CPQ) souscrit également aux mesures présentées dans le plan d’action. « En plus de contribuer à stimuler la demande pour les concepteurs et les innovateurs œuvrant dans le domaine des technologies propres au Québec, ce plan permettra d’accompagner les entreprises désireuses d’adopter de nouvelles pratiques ou technologies », indique Yves-Thomas Dorval, président-directeur général du CPQ.