Des perturbations sources d’occasions

Par La rédaction | 14 juin 2017 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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En dépit des perturbations économiques, géopolitiques et technologiques qui caractérisent le monde d’aujourd’hui, les dirigeants canadiens sont plus optimistes quant à la croissance de leur entreprise que leurs homologues du reste du monde.

Selon un sondage de KPMG, 75 % des chefs de la direction canadiens voient les perturbations comme une occasion et non comme une menace. La majorité des 1 261 dirigeants sondés à l’échelle mondiale, dont 51 au Canada, indiquent être eux-mêmes une source de perturbations dans leur secteur d’activité.

DES PRIORITÉS QUI ÉVOLUENT

Sans trop de surprise, le virage numérique est aujourd’hui le domaine d’intérêt numéro un des dirigeants d’entreprises. Parmi leurs autres priorités, le rapport de KPMG identifie l’accélération de la mise en marché, l’importance de la clientèle, le perfectionnement, la gestion des talents et l’utilisation accrue des données.

Même si elle est au cœur des stratégies économiques mises de l’avant par les différents paliers de gouvernements, l’innovation ne figure pas parmi les principales priorités des entreprises canadiennes. Pour favoriser leur croissance, elles privilégient plutôt des stratégies de pénétration accrue des marchés existants (41 %) et d’intégration verticale de leurs chaînes d’approvisionnement (20 %). Seulement 16 % misent sur l’innovation pour générer de la croissance, contre 47 % des entreprises à l’échelle mondiale.

MARCHÉS MONDIAUX : LA CONFIANCE CHUTE

Si 75 % des chefs de la direction canadiens sont confiants quant à la croissance économique de leur pays, ils ne sont que 43 % à penser la même chose des perspectives économiques mondiales, une chute de 38 % par rapport à l’année dernière. Certaines régions du monde réussissent tout de même à gagner leur intérêt, particulièrement l’Amérique centrale et l’Amérique du Sud (63 % y voient des occasions de croissance).

En ce qui concerne leur propre développement, les entreprises sont particulièrement optimistes : 82 % s’attendent à une expansion de leurs activités.

LE PROTECTIONNISME INQUIÈTE

Une compréhension plus fine des risques géopolitiques fait désormais partie du quotidien des entrepreneurs. La majorité d’entre eux (86 %) indiquent avoir renforcé leur équipe de gestion et consacrer plus de temps à la planification de scénarios en raison du contexte géopolitique incertain qui prévaut.

À l’échelle mondiale, 52 % des chefs de la direction croient que le paysage politique a eu une incidence plus marquée sur leur organisation que ce qu’ils ont pu constater au cours des dernières années, et 31 % pensent que les politiques protectionnistes dans leur pays seront à la hausse au cours des trois prochaines années.

DES HAUSSES PARTOUT

La majorité (96 %) des chefs de la direction canadiens croient que les taux d’imposition augmenteront, 90 % disent que l’inflation ira en croissant et 80 % s’attendent à une hausse des taux d’intérêt pour les trois prochaines années.

Bien qu’ils se préoccupent de ces augmentations simultanées, les chefs de la direction canadiens sont persuadés que le chiffre d’affaires de leur société connaîtra une croissance au cours des douze prochains mois.

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