Durabilité : les consommateurs plus sensibles que jamais

Par La rédaction | 13 août 2021 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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Photo : Rainer Puster / 123RF

Davantage sensibilisés à l’impact de leur consommation sur l’environnement, les consommateurs sont aussi soucieux du rapport qualité-prix de leurs achats. Or, acheter vert coûte généralement plus cher. Cela vient mettre de la pression sur les fabricants et les détaillants pour savoir comment résoudre cet enjeu.

C’est ce qui ressort d’un récent sondage pour établir l’indice EY de l’évolution des habitudes des consommateurs. Les résultats démontrent qu’une majorité de répondants (61 %) prévoient accorder davantage d’attention aux incidences de ce qu’ils consomment sur l’environnement. Dans une proportion de 64 %, ils recherchent également le meilleur rapport qualité-prix pour ce qu’ils achètent.

« Les consommateurs disent souvent qu’ils paieraient davantage pour des produits et des services durables, mais cette intention ne se concrétise pas toujours, indique Daniel Baer, leader, Certification, Produits de consommation et commerce de détail d’EY Canada. Les détaillants qui souhaitent contribuer à combler l’écart entre les gestes et la parole, et le faire d’une façon qui soit rentable, devront s’adapter afin de créer des produits qui tiennent compte des préoccupations des consommateurs, tout en s’assurant que les activités qui sous-tendent leur marque répondent également à ces attentes. »

IMPACT DE LA PANDÉMIE

Si bon nombre de Canadiens ont adopté un mode de vie plus durable, que ce soit en recyclant ou réduisant les déchets de plastique (91 %), compostant (58 %) ou en achetant des produits biologiques (49 %), ils sont aussi une majorité (77 %) à être préoccupés par les effets de la pandémie de COVID-19 sur leurs finances à long terme. Il n’est donc pas étonnant de constater que pour 59 % des répondants, le prix d’achat est un facteur plus important que jamais.

Selon EY, ce choc des valeurs pourrait menacer le maintien des attitudes positives à l’égard des comportements durables. Au lieu de prendre des engagements financiers importants pour atteindre des objectifs sociétaux en matière de durabilité, plus de la moitié des consommateurs préfèrent prendre des mesures à faible incidence et à coût nul qui leur permettent d’économiser de l’argent, comme la conservation de l’énergie et de l’eau, et la réduction de leurs émissions.

« L’absence d’engagement financier indique que la plupart des consommateurs au Canada comptent sur les entreprises pour montrer la voie vers l’atteinte de retombées sociales et environnementales positives, ajoute M. Baer. Les consommateurs pensent que les entreprises ont la capacité de générer des incidences plus importantes grâce à des processus et des innovations qui transforment le marché et qui sont axés sur le développement durable. »

Pour faire de meilleurs choix lorsqu’ils magasinent, 73 % des consommateurs soutiennent avoir besoin de plus d’informations. De nombreux consommateurs se laissent dissuader par des préoccupations suscitées par les prix élevés (71 %), la piètre qualité (67 %) et le faible degré de confiance attribuable à des pratiques commerciales trompeuses (66 %).

« Il sera essentiel que les entreprises du secteur des produits de consommation et les détaillants fassent preuve de transparence afin de promouvoir des choix écologiquement viables, surtout auprès des membres des générations Y et Z, car ils ont plus tendance à échanger des informations sur les produits respectueux de l’environnement avec leurs proches, avance M. Baer. Les détaillants qui adoptent des façons de faire durables et qui trouvent de nouvelles façons de collaborer avec leurs fournisseurs, leurs concurrents et les consommateurs dynamiseront les relations à long terme avec leur clientèle, notamment à l’approche de la période du magasinage de la rentrée scolaire et des Fêtes. »

La rédaction