Les PME réclament de nouveau des baisses d’impôt

Par La rédaction | 8 mars 2017 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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Oui aux allègements fiscaux et réglementaires, non à l’accroissement des subventions et crédits d’impôt. Voilà l’une des conclusions des consultations budgétaires 2017-2018 de la Fédération canadienne de l’entreprise indépendante (FCEI).

La santé, l’éducation, le remboursement de la dette ainsi que les réductions d’impôt pour les particuliers et les entreprises devraient constituer les principales priorités budgétaires du gouvernement du Québec, selon les 585 propriétaires de PME qui ont répondu au sondage de l’organisme.

Près de la moitié d’entre eux (47 %) souhaitent également que Québec rééquilibre les lois du travail « pour les rendre plus équitables à la fois envers les employeurs et les travailleurs ». L’implantation de mesures pour réduire les coûts énergétiques est aussi demandée par un grand nombre de répondants (35 %).

Les subventions et les crédits d’impôt aux entreprises sont en revanche peu populaires, alors que seulement 19 % des chefs de PME consultés souhaitent leur accroissement.

Dans l’ensemble, le tiers des répondants (31 %) sont d’avis que le gouvernement est sur la bonne voie pour assurer la croissance économique de la province.

DES COÛTS DIFFICILES À ABSORBER

Plus de neuf chefs de PME sur dix (91 %) affirment qu’il sera difficile pour leur entreprise d’absorber des coûts additionnels, comme les hausses du salaire minimum et des cotisations au Régime de rentes du Québec. Dans ce contexte, la FCEI demande des mesures d’atténuation, notamment pour faire face à l’augmentation de 4,7 % du salaire minimum en 2017.

Dans la même veine, l’organisme veut convaincre Québec de revenir sur sa décision de hausser de 48 % le taux d’imposition des petites entreprises qui cumulent moins de 5 500 heures travaillées annuellement. En vigueur depuis le 1er janvier dernier, cette mesure « est très complexe à appliquer en plus d’ajouter un fardeau supplémentaire à la paperasse imposée aux PME », soutient la FCEI.

Environ 14 000 chefs de PME ont écrit au ministre des Finances Carlos Leitão pour le presser de revenir sur sa décision et d’abaisser le taux d’imposition de toutes les PME à 4 %, la moyenne canadienne.

« Si le gouvernement veut empêcher l’utilisation de stratagèmes fiscaux par certains professionnels qui ne sont pas considérés comme assumant des risques entrepreneuriaux au sens de la loi, alors qu’il le fasse directement. Autrement, des milliers de petites entreprises de toutes les régions seront affectées. C’est injuste et inéquitable », affirme dans un communiqué Martine Hébert, vice-présidente principale de la FCEI.

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