Faire le choix d’avoir des employés en santé

Par La rédaction | 28 février 2018 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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Bien que toujours essentiels, les régimes d’assurance collective traditionnels ne suffisent plus pour maintenir les employés en bonne santé. C’est pourquoi les programmes de mieux-être sont aujourd’hui incontournables, soutient le président de la Financière Sun Life pour le Québec Robert Dumas.

« L’assurance collective offre des solutions aux problèmes de santé actuels, mais pas futurs. Il faut travailler en amont, en prévention », a-t-il dit lors d’une allocution devant le Cercle canadien de Montréal, lundi.

À l’heure où 57 % des employés canadiens souffrent d’une maladie chronique, et où 30 % d’entre eux affirment souffrir de troubles de santé mentale en raison de leur milieu de travail, il devient évident que les employeurs doivent trouver des façons d’améliorer la qualité de vie de leurs salariés. La performance financière des entreprises dépend de la santé de leurs employés, poursuit Robert Dumas, en ajoutant que la moitié des employés canadiens seraient prêts à changer d’emploi pour profiter d’un meilleur environnement de travail ou de meilleurs services de santé.

« Il faut penser au-delà de la responsabilisation des individus et imaginer des solutions collectives à implanter dans les milieux de travail », indique-t-il. Parmi ces solutions, on compte notamment des horaires flexibles, du télétravail, des séances sportives organisées, des formations, l’accès à des conseils financiers ou encore des activités de bénévolat.

PROFITABILITÉ

Alors que certaines études montrent que l’efficacité des programmes de mieux-être est faible, puisqu’ils sont surtout utilisés par les employés déjà en bonne santé, Robert Dumas insiste sur l’importance de personnaliser les initiatives en prévention.

« Donner des montres Fitbit à tous les employés et leur dire d’aller s’entraîner, ça ne fonctionne pas. Pour [qu’ils soient profitables], les programmes de mieux-être doivent inclure des plans de prévention individualisés basés sur les données médicales des travailleurs, à conditions que ceux-ci consentent à les partager. Les hauts dirigeants ont aussi tout intérêt à participer activement aux programmes offerts de façon à montrer l’exemple à leurs employés.

Robert Dumas cite l’exemple de McKesson Canada, qui a complètement revu son programme d’avantages sociaux et mis en place un programme de mieux-être il y a cinq ans. En plus d’améliorer la santé des employés de façon substantielles, le programme a généré un rendement de 6,30 $ sur chaque dollar investi.

Comment McKesson Canada a réussi à faire de son programme de mieux-être un succès? Notamment en offrant des bilans de santé gratuitement aux employés et en misant sur la saine compétition pour augmenter le taux de participation, explique Robert Dumas.

Selon lui, un programme de mieux-être bien conçu peut diminuer de 40 % le taux de roulement au sein d’une entreprise, en plus de réduire l’absentéisme des employés d’une journée par année.

« Favoriser la santé des employés doit être une décision stratégique. Cela doit faire partie du plan d’affaires de toutes les organisations », a conclu Robert Dumas.

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