Les caisses canadiennes en exemple au Royaume-Uni

Par Anaïs Chabot | 23 mai 2012 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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Le président et chef de la direction de l’Office d’investissement du Régime de pensions du Canada (l’Office), David Denison, a prodigué ses conseils lors d’une allocution devant la Chambre de commerce du Canada-Royaume-Uni à Londres, quant à la manière pour les caisses de retraite, d’attirer les investissements à long terme.

Selon lui, les caisses canadiennes ont en majorité réussi à devenir « d’éminents investisseurs mondiaux à long terme ». Il a donc expliqué pourquoi les caisses de retraite du Canada étaient parvenues à devenir des investisseurs à long terme dans le secteur des placements privés, comme celui des infrastructures, et a expliqué quelles sont les conditions susceptibles d’attirer ce genre d’investissement.

Il a pour ce faire comparé les régimes de retraite canadiens à ceux du Royaume-Uni, qui sont plus nombreux, mais plus petits. Selon lui, les autorités britanniques auraient intérêt à regrouper les caisses de retraite de petite taille ensemble, afin que le régime de retraite ainsi créé soit assez grand pour devenir un investisseur à long terme, notamment dans le secteur des infrastructures. Il affirme également que les régimes de petite taille ne réussissent presque jamais à présenter toutes les caractéristiques essentielles pour faire ce genre d’investissement, soit « une solide gouvernance professionnelle, des capacités internes de pointe ainsi que des politiques et pratiques correspondantes en matière de ressources humaines ».

M. Denison met en garde les gestionnaires de régimes de retraite : « le nombre d’organismes de placement à long terme dans le monde est peu élevé et les autorités doivent veiller à ce que leurs décisions n’aient pas pour conséquence imprévue de réduire l’offre de capitaux à long terme. »

David Denison a également expliqué aux personnes présentes dans la salle comment les investisseurs à long terme, comme l’Office, évaluent tous les risques possibles de survenir pendant la période où ils garderont un actif. Il a également prévenu ses homologues britanniques des dangers de « l’accroissement des risques réglementaires et fiscaux », en donnant l’exemple le mécanisme d’établissement des tarifs par les organismes de réglementation dans le secteur des infrastructures. À l’Office, si la conclusion des analyses est que les risques d’un État ou d’un autre sont assez importants pour reconsidérer « la prévisibilité et la stabilité des flux de trésorerie sur lesquelles sont fondées les décisions de placement dans les infrastructures », l’Office réagira rapidement, tout simplement en cessant d’investir dans cet État.

Anaïs Chabot