Femmes enceintes : pourquoi il ne faut pas annuler l’ILD

Par Bev Cline | 14 novembre 2012 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
3 minutes de lecture
Wavebreak Media Ltd / 123RF

Les femmes enceintes veulent parfois cesser leur assurance invalidité de longue durée (ILD) pendant leur congé de maternité, affirme Susan Cranston, vice-présidente adjointe, marketing et service aux conseillers, groupes de petite taille à Manuvie.

« Dans la majorité des cas (si ce n’est pas tous), nous ne croyons pas que c’est une bonne idée, dit-elle. Même si cela peut sembler une bonne décision financière pour la bénéficiaire sur le moment, des imprévus pourraient avoir des conséquences négatives à long terme. »

Selon elle, voici les points que devraient aborder les conseillers lorsqu’ils en parleront avec leurs clientes :

  • BRIS DE COUVERTURE : mettre fin à sa protection durant un congé de maternité revient à un « bris de couverture ». Cela pose un problème potentiel si, durant le congé de maternité, la participante passe des examens ou est traitée pour une affection qui évolue en maladie après son retour au travail. Si un lien est fait entre les examens et la maladie, la couverture pourrait être refusée selon la clause de maladie préexistante.
  • NIVEAU DE PROTECTION PLUS ÉLEVÉ : les régimes d’avantages sociaux collectifs fournissent un niveau de protection plus élevé (remplacement du revenu). Si l’assurée tombe malade ou se blesse pendant son congé de maternité, l’assurance-emploi provinciale ne couvrirait que 15 semaines (après la période d’attente de deux semaines). Après cela, l’assurée n’aurait aucun revenu. Le régime provincial rembourse en général moins (à hauteur de 50 % ou 55 %) qu’un régime collectif d’ILD. Autrement dit, si l’assurée est tombée malade ou s’est blessée durant son congé de maternité et n’a pas interrompu son régime, elle pourrait être éligible aux avantages d’ILD à partir de la date prévue de son retour au travail.
  • PÉRIODE D’ADMISSIBILITÉ : la participante pourrait satisfaire en partie ou complètement à la période d’admissibilité durant le reste de son congé de maternité et, si éligible, selon les autres dispositions contractuelles, les avantages sociaux pourraient débuter à la date prévue de son retour au travail. Si elle décide d’annuler son régime d’ILD, elle ne pourra bénéficier que des avantages offerts par le programme provincial d’assurance-emploi, qui ne couvre souvent qu’une période de temps très limitée.
  • PÉRIODE D’ATTENTE POSSIBLE : aussi, bien que très rare, la participante pourrait devoir observer une période d’attente après son retour de congé de maternité. Cela demeure quand même quelque chose à considérer lorsqu’un participant s’apprête à prendre une telle décision. Cela était encore plus rare lorsque les congés de maternité ne duraient en moyenne que six mois ou moins, puisque plusieurs contrats ne requièrent pas de nouvelle période d’attente pourvu que l’absence ne s’étende pas au-delà de six mois et que les primes continuent d’être payées. L’employée serait toujours considérée comme une employée active aux fins des avantages sociaux. Maintenant qu’un congé peut durer jusqu’à un an, l’employée peut sentir le besoin d’observer une nouvelle période d’attente, tout dépendant des termes du contrat.

Bev Cline