Forcer l’adhésion au régime d’épargne-retraite?

Par La rédaction | 23 novembre 2016 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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Le tiers des employeurs canadiens obligent leurs employés à adhérer à leur régime collectif d’épargne-retraite, selon un nouveau rapport de la Financière Sun Life sur les régimes de capitalisation.

Le rapport, fondé sur la base des données d’environ 5 000 régimes collectifs de l’assureur, révèle que l’adhésion obligatoire est plus répandue dans le secteur public, notamment les universités, que dans le secteur privé. À l’opposé, c’est l’industrie des technologies qui s’avère la moins encline à imposer la participation.

« En fonction du degré de paternalisme, certains employeurs veulent que leurs employés obtiennent un certain niveau d’épargne-retraite, affirme dans un communiqué Mazen Shakeel, vice-président, développement du marché, Épargne-retraite collective à la Sun Life. D’autres employeurs ressentent moins le besoin de forcer la participation, notamment dans les secteurs où le taux de roulement des effectifs est plus élevé. »

Le rapport constate également une réduction du délai d’inscription des employés. Dans la plupart des cas, l’adhésion au régime se fait immédiatement au moment de l’embauche ou dans les trois mois suivants.

LES EMPLOYÉS MAL PRÉPARÉS, UN RISQUE

Mazen Shakeel tient à prévenir les employeurs du risque qu’ils encourent si leurs travailleurs ont une mauvaise planification financière. « Le fait que certains employés ne soient pas en mesure de prendre leur retraite au moment voulu peut en effet représenter un défi important pour les entreprises qui visent une transition ordonnée des effectifs », dit-il.

Toujours selon le rapport, près de 80 % des régimes prévoient des cotisations de contrepartie, tandis qu’un promoteur sur cinq verse des cotisations même si les employés ne contribuent pas. C’est souvent le cas des régimes ayant fait la transition à partir d’un modèle à prestations déterminées.

LES FONDS À DATE CIBLE POURSUIVENT LEUR CROISSANCE

Du côté des placements, le rapport confirme la tendance de l’adoption des fonds à date cible par les promoteurs. Alors qu’il y a cinq ans ils ne représentaient que 7 % des actifs en régimes de capitalisation gérés par la Sun Life, leur proportion s’élève aujourd’hui à 22 %.

Ces fonds ne constituent toutefois pas la solution à tous les problèmes, prévient Mazen Shakeel. « Investir dans le fonds 2020 ne permettra pas nécessairement au participant de prendre sa retraite en 2020 s’il n’épargne pas assez, dit-il. Il est donc tout aussi important de considérer le taux de participation et d’épargne lorsqu’on examine les stratégies de placements. »

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