Forte activité à prévoir en fusions et acquisitions

Par La rédaction | 4 octobre 2021 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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L’activité devrait s’intensifier sur le marché des fusions et acquisitions (F&A) au cours des prochains mois, si l’on en croit le rapport Perspective des chefs de la direction en 2021 de KPMG.

En effet, 56 % des répondants disent être susceptibles de procéder à des acquisitions au cours des trois prochaines années, soit plus du double du nombre enregistré l’an dernier.

Pour 96 % des chefs de la direction de grandes sociétés canadiennes, les F&A sont un élément clé de la croissance (comparativement à 86 % l’an dernier). Parmi eux, il y en a 56 % qui ont un intérêt élevé pour les F&A, et sont susceptibles d’entreprendre des acquisitions. L’an dernier, seulement 25 % des dirigeants manifestaient de telles intentions.

Pour 65 % des répondants, les F&A, les coentreprises ou les alliances stratégiques constitueront leurs principales stratégies pour atteindre leurs objectifs de croissance au cours des trois prochaines années.

À l’échelle mondiale, le degré d’optimisme est légèrement moindre avec 87 % des dirigeants qui se disent sur le marché des F&A.

« Les chefs d’entreprise canadiens se sentent en mode acquisition du fait de la diminution du coût du capital, de bilans plus solides et des perspectives de croissance de leur entreprise », affirme Benjie Thomas, associé directeur canadien, Services-conseils, de KPMG au Canada.

« Le rythme de réalisation de transactions au Canada continuera de s’accélérer à mesure que l’économie émergera de la pandémie, ajoute-t-il. Contrôle diligent, intégration postérieure à la fusion et création de valeur deviendront des enjeux plus importants à mesure que les entreprises évalueront les acquisitions potentielles. »

LES PME PRÉFÈRENT LA CROISSANCE INTERNE

Le portrait est différent du côté des dirigeants de PME. Près d’un dirigeant sur deux (46 %) seulement considère procéder à une transaction pour croître. Ils sont 71 % à favoriser une croissance interne, suivie des investissements dans la technologie numérique pour faire grandir leur entreprise.

Près de six PME sur 10 (59 %) affirment vouloir ou avoir l’intention de s’associer avec une entreprise en démarrage innovante (comme des entreprises technologiques des secteurs de la finance, des assurances et de l’agriculture) pour soutenir leur croissance, tandis que 34 % cherchent à se faire acquérir parce qu’elles ne peuvent se permettre d’effectuer les investissements nécessaires pour réussir dans une économie fondée de plus en plus sur le numérique.

« La transformation numérique qui s’est produite pendant la pandémie a propulsé les jeunes pousses canadiennes vers de nouveaux sommets, et c’est pourquoi nous avons assisté à la réalisation d’autant de transactions cette année, surtout dans les domaines liés à la technologie, comme les technologies financières », affirme Alain Gaul, associé, Services-conseils, Leader équipe transactionnelle, province de Québec, de KPMG au Canada.

« Avec l’effervescence des investissements en capital de risque cette année, de nombreuses jeunes pousses canadiennes sont devenues elles-mêmes acquéreuses en quelques mois, car elles ont acquis la puissance nécessaire pour réaliser des transactions », ajoute-t-il.

La rédaction