Fusion et acquisition sur la table à dessin

Par La rédaction | 18 mai 2016 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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En dépit de la conjoncture économique difficile et de la faiblesse du huard, les entreprises canadiennes se montrent plutôt optimistes concernant les occasions de fusion et acquisition.

Selon le Baromètre de la confiance des entreprises d’EY, 61 % des entrepreneurs canadiens indiquent que leur organisation prévoit examiner de telles possibilités au cours des 12 prochains moins, comparativement à seulement 50 % des répondants mondiaux.

Par ailleurs, 54 % des dirigeants de sociétés canadiennes affirment que leur conseil d’administration se penche actuellement sur des projets d’acquisition, contre seulement 28 % à l’échelle mondiale.

« Nos chefs d’entreprise constatent que la conjoncture économique actuelle prévaut depuis 18 mois, explique Ken Brooks, associé au sein des Services consultatifs transactionnels d’EY. Ils ont accepté d’avoir à composer avec la probabilité que le dollar canadien ne renoue pas avec la stabilité à court terme, et ils explorent de nouvelles pistes qui permettraient à leur entreprise d’accroître ses revenus et de maintenir ses résultats. »

VIGUEUR ET PRUDENCE

L’alignement des attentes entre les vendeurs et les acheteurs est un facteur qui pourrait expliquer l’intérêt grandissant pour les projets de fusion et acquisition. Le sondage d’EY révèle que 83 % des répondants estiment à moins de 10 % l’écart d’évaluation entre les acquéreurs et les vendeurs, ce qui constitue une nette amélioration par rapport à il y a un an (57 %).

Les entreprises canadiennes ne sont pas pour autant prêtes à conclure une transaction à tout prix. Au contraire, elles font généralement preuve de plus de rigueur et de prudence dans l’évaluation des occasions d’acquisition, alors que 88 % déclarent avoir renoncé à une transaction.

« L’incapacité de leur entreprise à réaliser des synergies et l’insatisfaction des attentes à l’égard des transactions sont les motifs évoqués le plus souvent par les répondants pour expliquer un tel renoncement, souligne M. Brooks. Il est donc logique que les acquéreurs se concentrent désormais davantage sur le contrôle préalable et sur les efforts d’intégration en amont de la clôture d’une transaction. Autrement dit, avant de clore une transaction, les acquéreurs veulent s’assurer de s’y prendre de la bonne façon. »

LUEUR D’ESPOIR POUR L’ÉCONOMIE

L’enquête d’EY laisse également entrevoir un optimisme certain par rapport à la situation économique du pays. Dans une proportion de 98 %, les répondants considèrent que la situation économique canadienne est stable ou qu’elle s’améliore, comparativement à seulement 70 % il y a un an.

Les projets de croissance des entreprises témoignent de cet optimisme. Ainsi, 61 % des répondants canadiens soutiennent que leur entreprise prévoit créer des emplois et recruter des talents, soit beaucoup plus que les répondants mondiaux (28 %).

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