Gestion du risque vue par les dirigeants canadiens

Par La rédaction | 3 juillet 2012 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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Selon la troisième étude annuelle sur la gestion des risques menée par Ernst & Young et l’Institute of International Finance et intitulée Progress in financial services risk management, 73% des cadres supérieurs canadiens ont pris des mesures pour atténuer leur risque d’illiquidité depuis la crise économique de 2008.

«Pour la majorité des banques et des sociétés d’assurance, l’une des grandes priorités consiste à accroître les réserves d’actifs liquides et à élaborer de meilleurs processus de gestion des risques, de meilleures simulations de crise et de meilleures méthodes. La crise financière a vraiment fait ressortir les faiblesses de ces organisations et les a forcées à inclure l’appétit pour le risque dans les fondements de leur entreprise. Elles ont maintenant pour défi d’équilibrer la croissance et la culture du risque», a indiqué à ce sujet Michel Bergeron, associé d’Ernst & Young, par voie de communiqué.

Autre point fort important signalé par M.Bergeron: «L’un des plus importants changements que doivent opérer les entreprises réside dans le concept selon lequel le risque est la responsabilité de chacun, et pas seulement celle du chef de la gestion des risques. L’étape la plus importante consiste à adopter une culture axée sur le risque en formant et en motivant les employés pour les amener à voir au-delà du respect des limites et à tenir compte des complications générales de la gestion des risques. Alors seulement pourront suivre les méthodes et les processus.»

Précisons par ailleurs que pour les fins de cette étude, ce sont 75 banques et sociétés d’assurance mondiales qui ont été sondées. Voici d’autres résultats de cette étude afin de bien saisir les défis à relever lorsqu’il est question de la gestion du risque:

  • 77% sont en train ou ont fini de faire un examen poussé en vue d’identifier et d’évaluer leurs risques d’affaires. Selon les répondants, le renouvellement des cadres réglementaires change fondamentalement le modèle d’affaires de leur entreprise;
  • 75% des répondants ont créé et mis en œuvre un nouveau modèle de simulation de crise au cours des 12 derniers mois;
  • 58% ont prêté une plus grande attention à la culture du risque au cours des 12 derniers mois, contre 23% en 2011;
  • 87% des entreprises ont maintenant un comité de gestion des risques et un comité d’audit distincts l’un de l’autre. Elles ont également modifié les rôles et les responsabilités de sorte que 58% des chefs de la gestion des risques relèvent directement du chef de la direction et que 90% ont directement accès au conseil ou au comité de gestion des risques.

Signalons de plus que les personnes sondées lors de cette étude reconnaissent qu’il y a de nombreux défis à relever avant d’intégrer réellement la culture du risque dans l’ensemble de l’organisation: 73% ont indiqué que des systèmes inadéquats pour saisir les données et présenter et évaluer l’information posent un grand problème, et 63% ont invoqué la difficulté d’aligner la mentalité de vente sur la culture du risque.

Renseignements sur l’étude d’Ernst & Young

L’étude intitulée Progress in financial services risk management est la troisième étude annuelle sur la gestion des risques menée par l’Institute of International Finance (IIF) et Ernst & Young depuis la crise de 2008. De décembre 2011 à mars 2012, 75 banques et sociétés d’assurance dans 38 pays ont participé à l’étude par téléphone ou en ligne, ou les deux, dans 32 entrevues avec des chefs de la gestion des risques, 12 entrevues avec des cadres supérieurs de la gestion des risques et 68 participations en ligne.

La rédaction