Great-West victime d’une fraude de 700 000 $

Par La rédaction | 23 août 2017 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
2 minutes de lecture

Des employés d’une entreprise de Montréal ont soutiré frauduleusement près de 700 000 $ à la Great-West en produisant de fausses réclamations à leur régime d’assurance collective, a appris La Presse.

La fraude, qui s’est déroulée du début de l’année 2011 jusqu’à la fin de 2012, impliquait 88 employés travaillant pour la compagnie de télécommunication par satellite Shaw Direct, révèle le quotidien. La tête dirigeante de la fraude, un ancien employé de l’entreprise, aurait convaincu deux employés actifs de recruter des collègues pour faire de fausses réclamations de frais dentaires à leur régime.

Ces demandes de règlement, pour la plupart des remboursements pour des traitements de canal jamais reçus, étaient transmises par formulaire électronique et par courrier.

UNE TRENTAINE DE PERSONNES ACCUSÉES

Devant l’ampleur de la fraude, la Great-West a déposé une plainte à la section des fraudes financières du SPVM en mars 2013. Selon la police, le montant total de la fraude s’élève à 693 000 $.

Les employés complices auraient, selon l’enquête, conservé la moitié de la somme et remis l’autre aux deux employés recrutés par la tête dirigeante. Cette dernière aurait pour sa part empoché 94 000 $ en moins d’un an.

Parmi les 88 employés impliqués, le SPVM a obtenu du Directeur des poursuites criminelles et pénales que des accusations soient déposées contre environ 35 d’entre eux. Ceux-ci sont accusés de fraude de plus de 5000 $, de fabrication de faux documents et d’utilisation de documents qu’ils savaient faux. Les trois cerveaux présumés de l’opération feront face à une accusation supplémentaire de complot.

DU JAMAIS VU

« On voit parfois deux ou trois employés d’une même compagnie qui font ce genre de fraude, mais une aussi vaste et organisée, on n’a jamais vu ça. Nos enquêteurs ont travaillé très fort », a expliqué à La Presse le commandant Juan Francisco Vargas, de la Division des crimes contre la propriété du SPVM.

« La fraude à l’assurance n’est pas un crime sans victime. Notre objectif est de voir à ce que la fraude soit éliminée puisque son coût peut avoir une incidence sur la prime que les employeurs et les employés paient pour leurs régimes d’assurance collective », a indiqué au quotidien Jeff Macoun, vice-président exécutif, Client collectif à la Great-West.

La fraude et les abus représentent entre 2 et 10 % du total des dépenses en soins de santé dans les assurances privées, soit entre un et cinq milliards de dollars annuellement au Canada.

La rédaction