« Il faut garder en emploi les travailleurs âgés de 55 ans et plus »

24 janvier 2012 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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« Le contexte du vieillissement de la population pose des défis imposants, et ce, à tous les niveaux de notre organisation sociale. La fragilité des finances publiques et la capacité limitée des entreprises de payer pour des régimes sociaux que plusieurs acteurs souhaitent de plus en plus généreux devraient nous orienter vers des mesures prudentes, posées et surtout qui s’inscrivent dans les réalités actuelles. Les solutions pour maintenir le plus longtemps possible les travailleurs expérimentés sur le marché du travail ne peuvent être décrochées de la réalité des petites entreprises qui croulent sous le plus important fardeau fiscal au Canada », a déclaré Mme Martine Hébert, vice-présidente, Québec, de la Fédération canadienne de l’entreprise indépendante (FCEI) lors de la consultation publique sur le vieillissement de la main-d’œuvre et l’avenir de la retraite.

La FCEI prône l’adoption de mesures incitatives pour permettre aux entreprises de bénéficier de l’expérience des travailleurs plus âgés. Elle fait notamment valoir que des crédits d’impôt ou des congés de taxes sur la masse salariale pourraient être offerts aux employeurs qui embauchent un travailleur de plus de 55 ans.

La FCEI est farouchement opposée aux demandes de certains groupes d’augmenter la taxe sur la formation de 1 % à 2 % augmentant, par le fait même, les taxes sur la masse salariale, déjà éprouvantes pour les petits entrepreneurs. De plus, la FCEI considère inacceptable la volonté de certains syndicats qui, sous prétexte de rendre le système des retraites plus équitable, recommandent au gouvernement de rendre obligatoire une cotisation des employeurs aux régimes volontaires d’épargne retraite (RVER), ou encore, de doubler les cotisations à la Régie des rentes du Québec.

« Le moment est venu de faire le ménage dans les régimes de pension du secteur public qui hypothèquent l’avenir de l’ensemble des citoyens et de donner de l’air aux PME pour leur permettre de créer de la richesse. Les données des derniers mois sur l’emploi le montrent : il faut envisager des solutions qui tiennent compte de la réalité économique d’aujourd’hui », a expliqué Mme Hébert.