Impôts : les PME veulent plus de temps

Par La rédaction | 1 avril 2021 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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Un sablier posé à côté d'un calendrier.

La majorité des chefs d’entreprises (63 %) apprécieraient que la date limite pour produire les déclarations de revenus soit repoussée, révèle un récent sondage de la Fédération canadienne de l’entreprise indépendante (FCEI).

«La saison des impôts représente toujours un lourd fardeau administratif pour les PME, mais avec la pandémie et les incertitudes qu’elle fait peser sur les entrepreneurs, cela pourrait vite devenir un cauchemar. De plus, bien que les divers programmes d’aide gouvernementaux soient une aide nécessaire pour plusieurs PME, ils contribuent aussi à complexifier cette tâche déjà ardue », déclare Jasmin Guénette, vice-président des affaires nationales à la FCEI.

Pour cette raison, la FCEI demande au gouvernement de repousser la date limite de production des déclarations d’impôts et de remise de la TPS/TVH au moins jusqu’à l’automne 2021. L’organisme estime que cela offrirait une plus grande marge de manœuvre aux PME.

« Les États-Unis ont déjà posé des gestes pour reporter la date limite pour les déclarations de certaines taxes. Si le Canada suivait l’exemple de son voisin du sud en laissant plus de temps aux PME pour produire leurs déclarations d’impôts, cela leur donnerait le coup de pouce nécessaire pour traverser les prochains mois », ajoute Jasmin Guénette pour légitimer leur demande.

UNE DEMANDE PAS SI ABSURDE

Cette demande semble même aller de soi lorsqu’on sait que la date limite pour présenter une demande au Compte d’urgence pour les entreprises canadiennes (CUEC) vient d’être reportée au 30 juin. Ce report avait d’ailleurs réjoui la FCEI, même si celle-ci avançait que « d’autres correctifs majeurs » devraient encore être apportés à ce programme.

« De nombreuses PME ne peuvent toujours pas bénéficier de ce programme ou sont coincées dans un flou administratif. Nous demandons à Ottawa de revoir rapidement les demandes du CUEC qui n’ont pas encore été traitées à cause de problèmes techniques et de permettre aux entreprises créées après le 1er mars 2020 d’en faire la demande si elles satisfont aux autres critères. Nous demandons également au gouvernement d’augmenter le montant du prêt à 80 000 $ et de porter la portion convertible en subvention à 50 %, ce qui serait un pas de plus dans la bonne direction », conclut Jasmin Guénette.

La rédaction