Le trafic, mauvais pour la productivité des employés?

Par La rédaction | 7 septembre 2016 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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La congestion routière de la rentrée automnale a un impact majeur sur la productivité et la santé psychologique des employés, révèle un sondage CROP mené pour le compte de l’Ordre des conseillers en ressources humaines agréés (CRHA).

Le constat est sans appel : les travailleurs qui doivent affronter matin et soir les embouteillages et les travaux routiers sont plus stressés (47 %), irritables (51 %) et fatigués (45 %). Les résultats sont encore plus prononcés chez les travailleurs de la région métropolitaine de Montréal et ceux âgés de 18 à 34 ans. Un échantillon de 541 travailleurs québécois a été interrogé dans le cadre de ce sondage.

« Une fois de plus, nous avons la confirmation que les travaux ont un impact direct sur les retards, mais aussi sur la santé psychologique et l’absentéisme des travailleurs québécois, ralentissant la productivité des organisations », souligne Manon Poirier, directrice générale de l’Ordre des CRHA.

RETARDS ET ABSENTÉISME EN HAUSSE

Pas moins de 82 % des conseillers en ressources humaines agréés qui ont participé à la consultation affirment que les travaux provoquent des retards chez les employés. Les retards de 15 à 30 minutes ont même augmenté de 17 % depuis la dernière consultation, réalisée en 2014.

La congestion routière n’entraîne pas que des retards, elle cause carrément de l’absentéisme, selon 46 % des membres de l’Ordre. Ceux-ci affirment aussi dans une proportion de 30 % avoir perdu des candidats potentiels en raison de la localisation de leur entreprise et des travaux routiers. Une proportion similaire (29 %) indique également avoir subi des départs volontaires de certains salariés pour la même raison.

Quelles solutions les entreprises devraient-elles envisager? Les horaires flexibles (86 %), le télétravail (65 %), les supports à vélo (29 %) et le paiement des titres de transport (16 %), selon l’Ordre des CRHA.

INDÉTRÔNABLE AUTOMOBILE

Malgré les nombreux problèmes causés par la congestion routière et les travaux, 83 % des travailleurs interrogés n’ont pas changé de moyen de transport au cours des dernières années. Près de deux travailleurs québécois sur trois (60 %) se déplacent seuls à bord de leur voiture pour se rendre sur leur lieu de travail. Dans la région de Québec, cette proportion atteint 72 %.

À l’échelle provinciale, les salariés comptent en moyenne 24 minutes pour se rendre au boulot. Plus du quart des travailleurs (27 %) seraient par ailleurs prêts à accepter une diminution de salaire variant entre 1 000 et 10 000 $ en échange d’un temps de transport significativement plus court.

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