La diversification, ça rapporte!

Par La rédaction | 2 Décembre 2015 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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Dans un contexte économique difficile, les propriétaires d’entreprise qui refusent de se diversifier ratent de nombreuses occasions de croissance et s’exposent à des risques inutiles.

C’est du moins la conclusion d’une étude de la Banque de développement du Canada (BDC) basée sur un sondage réalisé auprès de 998 PME albertaines.

Selon ce sondage, 70 % des PME pleinement diversifiées indiquent avoir réalisé une croissance des revenus élevée au cours des trois dernières années, contre seulement 20 % des entreprises non diversifiées.

« Nous constatons un lien clair entre la performance financière et le niveau de diversification, explique Pierre Cléroux, vice-président, Recherche, et économiste en chef à la BDC. Même les entreprises modestement diversifiées sont plus susceptibles d’afficher une croissance de leurs revenus que les entreprises non diversifiées. Lorsqu’on a demandé aux entreprises pourquoi elles n’étaient pas davantage diversifiées, les réponses les plus courantes étaient « pas besoin » ou « pas d’intérêt ». »

À noter que l’âge de l’entreprise n’est pas un facteur significatif. Les niveaux de diversification sont les mêmes chez les jeunes entreprises que chez les entreprises plus anciennes.

VARIATIONS SELON LES SECTEURS

Certains secteurs d’activité ont tout particulièrement intérêt à se diversifier si elles veulent prospérer. Pour les PME qui évoluent dans le secteur de la fabrication, par exemple, l’exportation constitue la meilleure stratégie de diversification.

Plus d’un fabricant exportateur sur quatre a réalisé une croissance annuelle des bénéfices de 20 % ou plus au cours des trois dernières années, contre seulement 8 % des fabricants qui n’exportent pas régulièrement.

Dans le domaine des ressources, une clientèle diversifiée est bien souvent la clé du succès. Sept entreprises sur 10 qui ont des clients dans plus d’une ville ont réalisé une croissance annuelle des revenus de 10 % ou plus au cours des trois dernières années, contre seulement trois entreprises ayant des clients dans une seule ville sur 10.

Malgré tout, plus de la moitié des PME du secteur des ressources dépendent fortement d’un seul client.

Dans le secteur de la construction également, les entreprises ayant plusieurs gammes de produits ou services obtiennent, et de loin, les meilleurs résultats financiers.

DE LA THÉORIE À LA PRATIQUE

Cela dit, établir une stratégie de diversification efficace n’est pas une mince affaire. La BDC donne donc trois conseils aux propriétaires de PME :

• Tirer parti des forces de l’entreprise – Les entreprises doivent se demander comment les actifs existants (bâtiments, machines, employés, expertise) peuvent être utilisés à d’autres fins.

• Maintenir une stabilité financière – Les entrepreneurs qui choisissent la diversification doivent éviter de compromettre les activités existantes et privilégier plutôt les options moins coûteuses et moins compliquées. Il est possible de conquérir de nouveaux marchés grâce à des changements relativement mineurs à des produits ou services existants.

• Combler les lacunes – Les entrepreneurs doivent continuellement tester leur entreprise. Par exemple, que se passerait-il si elle perdait son principal client ou si un choc économique survenait? Gagner quelques clients de plus ou adapter un produit ou service existant sont des solutions possibles.

La rédaction