La FCEI tiède vis-à-vis du RVER

13 juin 2012 | Dernière mise à jour le 13 juin 2012
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La Fédération canadienne de l’entreprise indépendante (FCEI) estime que les Régimes volontaires d’épargne-retraite (RVER) peuvent être intéressants pour les travailleurs et les employeurs.

Cependant, elle demeure préoccupée par certains détails des obligations qui seront imposées aux PME dans leur application.

La FCEI a exprimé ces commentaires alors qu’elle étudie le projet de loi instaurant les RVER. Elle souhaite être entendue au cours des audiences en commission parlementaire afin de présenter le point de vue des PME sur ce sujet.

Bien qu’elle soit satisfaite que les plus petites entreprises aient été exemptées de l’obligation d’offrir un RVER, la FCEI fait remarquer qu’il s’agit d’une nouvelle obligation de plus pour les entreprises de cinq employés et plus.

« Quand on sait qu’il en coûte 7 milliards de dollars par année aux PME pour se conformer à toute la réglementation et qu’il existe déjà plus de 550 formalités administratives et réglementaires imposées aux entreprises du Québec, il va sans dire que nous aurions préféré que les RVER soient entièrement volontaires pour toutes les entreprises », a indiqué Martine Hébert, vice-présidente, Québec de la FCEI.

L’organisme patronal rappelle que la volonté d’épargner et de prendre des mesures pour s’assurer d’avoir des revenus de retraite décents « relèvent d’une responsabilité individuelle et de bien d’autres facteurs ».

Pour épargner en vue de la retraite, dit-elle, il faut d’abord un revenu suffisant une fois les impôts et l’épicerie payés. Or, la pression fiscale engendrée par les coûts liés aux régimes de retraite du secteur public fait en sorte que « certains travailleurs plus privilégiés de ce secteur » ont de généreuses pensions payées en grande partie par l’ensemble des contribuables alors que, bien souvent, ces derniers peinent à épargner en vue de leur propre retraite.

« C’est une iniquité qui ne correspond plus à notre réalité démographique et qu’il faut corriger si nous voulons vraiment assurer que l’ensemble des citoyens ait accès à une retraite décente », a déclaré Martine Hébert.