La littératie financière pas forcément liée au mieux-être financier

Par La rédaction | 16 mai 2018 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
3 minutes de lecture
Bakhtiar Zein / 123RF

Si plus de la moitié des Canadiens (51 %) se disent connaissants en matière de finances, peu d’entre eux (30 %) pensent pouvoir surmonter facilement un choc financier, révèle une étude de Mercer.

L’enquête en vient à la conclusion que les connaissances ne se traduisent pas en action, en sécurité financière ou en mieux-être. Ainsi, seul le tiers des répondants âgés de 50 ans et plus affirment avoir une stratégie de gestion et d’utilisation de leur épargne-retraite.

« Il n’est pas rare de constater que la culture financière ne se traduit pas en mieux-être financier, indique Stéphanie Mariamo, conseillère principale du domaine Avoirs de Mercer au Canada. On le constate à tous âges et niveaux de revenu, tant chez les femmes que les hommes. En plus de miser sur la productivité, la mobilisation et la santé des employés, les employeurs devraient également participer activement à la recherche de solutions qui aident les employés à faire le pont entre la culture financière et leur mieux-être financier. »

Le bien-être financier ne repose cependant pas uniquement sur la sécurité à la retraite et la culture financière. Ainsi, Mercer établit une liste de quatre questions pour déterminer le bien-être financier d’une personne.

  • Les employés connaissent-ils leurs rentrées et sorties d’argent et se sentent-ils à l’aise par rapport à cela?
  • Pourraient-ils absorber un choc financier soudain?
  • En plus d’épargner pour la retraite, peuvent-ils atteindre des objectifs à court terme comme mettre des économies de côté pour un voyage?
  • Ont-ils une liberté financière qui leur permet de profiter de la vie?

LE RÔLE DES EMPLOYEURS

Pour améliorer ces statistiques, Mercer offre une série de conseils aux employeurs. Alors que ceux-ci devraient inspirer confiance et mieux-être à leurs employés, seuls 40 % des travailleurs interrogés disent avoir confiance en leur employeur.

Comme moins de femmes (43 %) que d’hommes (58 %) estiment avoir suffisamment de connaissances en matière de finances et que 67 % des répondantes vivent du stress lié à leur situation financière, Mercer estime qu’il faudrait adapter les programmes de mieux-être financier aux femmes. Les employeurs pourraient par exemple leur offrir du counseling entre femmes et organiser des ateliers animés par des conseillères qui ne travailleraient pas pour l’entreprise.

Pour que leurs employés puissent épargner pour leur retraite, les employeurs devraient aider leurs travailleurs pour qu’ils soient en « bonne position financière au quotidien ».

« Il n’existe pas de programme universel permettant aux employeurs d’aider leurs employés, explique Stéphanie Mariamo. Il est important d’adapter les programmes de mieux-être à la main-d’œuvre de chaque entreprise afin de favoriser la productivité et la mobilisation, sans oublier la santé globale de tous les employés. »

Mercer Canada a lancé un indice de mieux-être financier pour que les entreprises puissent évaluer le niveau de santé financière de leurs employés en les comparant aux résultats de l’ensemble du marché canadien.

La rédaction