La pénurie de main-d’œuvre freine la croissance

Par La rédaction | 18 avril 2018 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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Escargot monté d'un homme d'affaires inquiet.
Kittitee Pangwang / 123RF

La bonne tenue de l’économie canadienne et le taux de chômage historiquement bas ont fait bondir le nombre de postes que les entreprises ne parviennent pas à pourvoir.

Le nombre de postes vacants atteint 2,9 % au Canada et 2,6 % au Québec, soit un bond de respectivement 23 % et 46 % selon les dernières données de Statistique Canada. En 2017, dans l’ensemble du Canada, on dénombrait un total de 470 000 postes vacants dont 93 000 au Québec, 89 000 en Colombie-Britannique, 51 000 en Alberta et 191 000 en Ontario.

Ce manque de main-d’œuvre est particulièrement flagrant dans les secteurs de l’hébergement, de la restauration, du transport et des services administratifs, rapporte Radio-Canada.

Les entreprises ne parviennent pas à combler ces postes, alors qu’il s’agit majoritairement de postes à temps plein (dans 70 % des cas) proposant un bon salaire horaire (en moyenne 20,10 $). Ces pénuries forcent certaines entreprises à reporter des projets d’investissement ou certains contrats.

Cet enjeu de manque de main-d’œuvre représente également un frein à la croissance à long terme de l’économie québécoise. Tous les signes sont en place pour une faible croissance économique : une stagnation de la croissance de la population active; une hausse des taux d’activité et d’emploi et une baisse du taux de chômage.

Selon l’Institut de la statistique du Québec, la population âgée de 15 à 64 ans va passer de 5 531 000 personnes en 2017 à 5 428 000 en 2030, une baisse annuelle moyenne de 0,1 %. Le poids démographique de cette tranche de la population va passer de 65,9 % à 59,4 %.

QUELQUES PISTES DE SOLUTIONS

Pour parer à cette crise, plusieurs solutions sont envisagées, dont une meilleure intégration des personnes qui ont des déficiences ou des incapacités et qui voudraient intégrer ou rester sur le marché du travail. Proposer de meilleures conditions de travail, salaires et avantages sociaux est également une avenue à envisager pour les employeurs.

Une meilleure intégration au marché du travail des immigrants offrirait aussi de nombreux travailleurs. Ainsi, selon les chiffres avancés par Radio Canada, les immigrants de 25 à 54 ans arrivés depuis cinq ans et moins ont un taux d’emploi de 65,8 %, ceux arrivés il y a 5 à 10 ans, de 79,6 %, et ceux qui sont ici depuis plus de 10 ans, de 81,9 % alors que le taux de personnes âgées de 25 à 54 ans nées au Canada s’élève à 82,6 %.

Selon les statistiques du ministère des Finances, si le taux d’emploi de 50 000 nouveaux immigrants atteignait celui des personnes nées au Canada, on ajouterait 0,75 points de pourcentage au PIB du Québec.

La rédaction