L’avenir est dans le commerce en ligne

Par La rédaction | 30 mars 2016 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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Person with credit card using a computer for internet shopping

Pas moins de 350 millions d’entreprises à travers le monde pourraient commencer à exporter de la marchandise si elles adoptaient une stratégie commerciale entièrement numérique, révèle une étude du Dubai Multi Commodities Center Authority (DMCC).

Un tel virage numérique multiplierait par six le nombre d’entreprises exportatrices sur la planète.

« Les conclusions de notre rapport sont claires, soutient Gautam Sashittal, président et chef de la direction du DMCC. Les entreprises qui veulent avoir du succès dans les conditions difficiles des marchés d’aujourd’hui doivent adopter une stratégie numérique solide, penser globalement et embrasser le changement. »

Pour souligner l’importance de leurs recherches, le DMCC, en collaboration avec le Centre for Economics and Business Research de Londres, a créé le Industry Digitalisation Index (IDI), qui analyse en temps réel la progression des échanges commerciaux mondiaux. Selon l’indice, 42 % des entreprises sont « totalement numérisées » à l’heure actuelle.

FIDÉLISER LES CONSOMMATEURS DE LA GÉNÉRATION Y

Exportation ou pas, les détaillants canadiens devront redoubler d’ardeur pour mieux répondre aux besoins des consommateurs de la génération Y.

D’après le rapport sur le commerce de détail Total Retail 2016 de PwC, 42 % des 18-34 ans achètent en ligne au moins une fois par mois et s’attendent à ce que les détaillants facilitent l’utilisation de leurs appareils mobiles lorsqu’ils sont en magasin.

Ces consommateurs branchés affectent le commerce de détail canadien, plus particulièrement la collecte de données visant à personnaliser l’expérience client, soutient la firme.

« Aujourd’hui, l’expérience de consommation commence dès l’instant où un client compare des produits en ligne et s’étend jusqu’à la conclusion de la transaction, par voie numérique ou en magasin. Tout au long de l’expérience de consommation, les consommateurs fournissent des données aux détaillants, multipliant ainsi les angles d’analyse de la clientèle », explique Alain Michaud, associé responsable du secteur du commerce de détail et des biens de consommation pour le Québec chez PwC.

Les consommateurs âgés de 18 à 24 ans utilisent leurs appareils mobiles pour obtenir des coupons et des codes promotionnels (50 % au Canada par rapport à 35 % dans le reste du monde), comparer les prix avec ceux de la concurrence (42 %, ici comme ailleurs sur la planète) et lire les critiques de produits (33 % au pays contre 32 % dans les autres contrées).

MÊME EN LIGNE, LES CONSOMMATEURS SONT CHAUVINS

L’essor du commerce électronique a rendu plus facile que jamais l’achat de produits à l’étranger. Malgré tout, la majorité des consommateurs canadiens disent préférer les entreprises d’ici quand vient le temps de faire des achats en ligne.

Selon un rapport de l’Autorité canadienne pour les enregistrements Internet (ACEI), 62 % des internautes du pays préfèrent faire des achats sur des sites web canadiens plutôt qu’américains. Comme principale motivation, les répondants ont mentionné le désir de soutenir les entreprises canadiennes (44 %), mais également des préoccupations logistiques, par exemple les frais de livraison (19 %), le taux de change (17 %) et les frais de douane (16 %).

Bien des consommateurs optent pour des expériences d’achat « hybrides », qui allient le magasinage en ligne et en magasin. Ainsi, 47 % des répondants ont indiqué qu’ils recherchent fréquemment le produit en ligne, mais se rendent ensuite en magasin pour en faire l’achat. Seuls 19 % ont indiqué faire la démarche contraire. Les trois quarts d’entre eux (76 %) comparent également les prix en ligne.

Les internautes canadiens achètent en ligne des vêtements (42 %), des voyages (40 %), des livres (34 %), des billets d’événements culturels et sportifs (33 %) et des appareils électroniques (32 %).

Les propriétaires d’entreprise se rendent aussi en ligne pour acheter des voyages (61 %), mais ils sont plus susceptibles que la moyenne des internautes de s’y retrouver pour accéder aux services gouvernementaux (37 %) ou se procurer des fournitures de bureau (34 %) auprès de magasins en ligne.

La rédaction