Le CELI comme outil de financement des PME

Par La rédaction | 15 février 2017 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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Pour accroître les possibilités de financement des petites entreprises, qui sont généralement très limitées, l’Institut économique de Montréal (IEDM) souhaite qu’un nouvel outil soit mis à leur disposition : le CELI.

L’organisme de recherche suggère en effet au gouvernement d’élargir les types de placements admissibles dans un CELI en y ajoutant les investissements dans les petites entreprises en démarrage et en développement.

« Au lieu de créer un énième programme de crédits d’impôt ou de subvention pour aider le développement des petites entreprises, il serait plus simple et moins coûteux pour le gouvernement d’ouvrir le CELI aux placements dans les petites entreprises non inscrites en Bourse », soutient dans un communiqué Michel Kelly-Gagnon, président et directeur général de l’IEDM.

De cette façon, un épargnant pourrait par exemple financer le projet d’entreprise d’un proche ou d’un ami à même son CELI, ce qui lui permettrait de bénéficier des avantages fiscaux de cet outil de placement.

« Cela engagerait les Canadiens dans le développement d’une culture d’investissement entrepreneurial et de création de richesse, tout en leur permettant d’appuyer directement des entrepreneurs qui en ont bien besoin », ajoute M. Kelly-Gagnon.

LES PME ET LES ÉPARGNANTS DÉSAVANTAGÉS

Les petites entreprises ont de la difficulté à obtenir du financement auprès des institutions financières, et quand elles réussissent, c’est souvent à un taux d’intérêt élevé, déplore l’IEDM.

Or, contrairement aux grandes entreprises qui sont déjà bien desservies par les différents outils d’investissement, les entreprises de petite taille ont peu d’autres options à leur disposition. Seuls 17,3 % des chefs de petites entreprises trouvent du financement auprès d’amis ou de membres de leur famille.

Une modification des règles du CELI, permettant aux Canadiens d’investir dans des petites entreprises plutôt que de les limiter aux grandes, augmenterait non seulement leurs choix d’épargne, mais favoriserait aussi l’accès des petites entreprises au financement privé, estime l’organisme de recherche. Cette solution stimulerait le démarrage et la croissance d’entreprises financées par l’épargne des proches, d’une communauté ou de petits investisseurs.

L’IEDM rappelle que les petites entreprises de moins de 100 employés représentent 70 % des emplois dans le secteur privé au Canada.

La rédaction