Le cœur à gauche, le portefeuille à droite

Par La rédaction | 28 septembre 2016 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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Les consommateurs canadiens croient que les entreprises locales jouent un rôle important dans leur quartier et préfèrent y magasiner. Toutefois, les plus bas prix offerts par les grandes surfaces influent davantage que cet attachement sur leurs habitudes de consommation, révèle un récent sondage de Pages Jaunes.

Au total, 82 % des répondants interrogés citaient la contribution envers l’économie locale comme principal avantage de magasiner dans les petits commerces, et 88 % croient que ces derniers jouent un rôle important dans leur quartier. Plus de sept répondants sur dix préfèrent habiter près des entreprises locales et 66 % aiment mieux y magasiner que dans les grandes surfaces.

LE CHANT DES SIRÈNES

Pourtant, lorsqu’ils votent avec leur portefeuille, les consommateurs élisent les grandes surfaces. Plus de six répondants sur dix y ont dépensé plus de 100 $ au cours du dernier mois, alors que quatre sur dix ont fait de même dans de petits commerces.

Comment expliquer cette apparente contradiction ? Par la force d’attraction des bas prix pratiqués dans les grandes surfaces. En effet, 67 % des répondants désignaient les prix plus élevés comme principal inconvénient du magasinage local. Un écart de prix aussi faible que 5 % suffisait à réduire de 33 % le nombre de Canadiens désireux de magasiner localement.

Même dilemme en ce qui concerne des événements comme le Vendredi fou ou le Cyberlundi. Près de quatre répondants sur dix jugent que le Vendredi fou a des répercussions négatives sur les entreprises locales, une proportion qui grimpe à 45 % en ce qui concerne le Cyberlundi. Pourtant, 39 % prévoient tout de même dépenser leur argent dans une grande surface lors du Vendredi fou.

Pages Jaunes a présenté ces résultats dans le cadre du Mois de la petite entreprise, afin de souligner la pertinence de sa campagne Mes achats, mon quartier, visant à sensibiliser les consommateurs à l’importance des entreprises locales.

DES VENTES AU DÉTAIL LÉGÈREMENT EN HAUSSE

Par ailleurs, les détaillants, toutes tailles confondues, ont connu une hausse de leurs volumes de vente en juillet 2016, rapporte La Presse. Cette augmentation de 0,3 % était la première en cinq mois, et provenait notamment de la baisse du prix de l’essence à la pompe. Quand on y regarde de plus près, cette légère croissance repose sur les ventes au Québec, en Ontario, en Nouvelle-Écosse et en Colombie-Britannique, les quatre seules provinces à avoir vu la valeur des ventes au détail progresser.

Depuis un an, la valeur des ventes des détaillants a augmenté de 3,8 % au Québec, soit davantage que dans l’ensemble du Canada (2,3 %).

Les détaillants ne sont toutefois pas au bout de leurs peines. Avec un taux annuel d’inflation de 1,1 % au mois d’août, selon Statistique Canada, et de 0,1 % au Québec, le plus faible au pays, il devient difficile d’augmenter, voire de maintenir, les prix. D’autant plus que le dollar canadien a grimpé un peu, pour s’établir à environ 75 cents américains. La faiblesse de notre devise justifiait en large part l’augmentation des prix depuis plus d’un an.

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