Le coût des médicaments spécialisés inquiète

Par La rédaction | 16 mai 2018 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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Selon le dernier rapport sur les tendances en médicaments d’Express Scripts Canada, un cinquième des participants représentent 80 % des dépenses des régimes d’assurance médicaments parrainés par les employeurs. Une proportion qui ne cesse de croître avec les années.

Alors que dans l’ensemble ces dépenses n’ont augmenté que de 2,5 % dans la dernière année, la proportion consacrée aux médicaments spécialisés représente 31 % des dépenses totales, une augmentation de plus de 15 points de pourcentage par rapport à 2008.

« La tendance a été plutôt modérée en matière d’augmentation d’une année à l’autre. Mais il y a toujours lieu de s’inquiéter quand nous regardons le nombre de médicaments à coût élevé à venir », déclare John Herbert, directeur de la stratégie, du développement de produits et des services cliniques à Express Scripts.

Les dépenses proviennent effectivement d’un groupe plutôt restreint de patients qui utilise des médicaments spécialisés très onéreux. Selon le rapport, leur dépense annuelle moyenne en médicaments est 15 fois plus élevée que celle des autres participants.

« Ils ont tendance à utiliser plusieurs médicaments pour traiter plus de huit maladies chroniques différentes en même temps, et ils visitent plusieurs médecins », explique John Herbert.

LE COÛT DE LA MAUVAISE OBSERVANCE

Le rapport estime qu’en comprenant les besoins spécifiques des participants et en leur offrant du soutien pour gérer leur pharmacothérapie, il est possible d’avoir une incidence importante sur les coûts.

Express Scripts Canada souligne qu’en raison de la complexité des thérapies, il est possible de relever des lacunes dans le traitement des participants. La moitié des patients ont été jugés non adhérents à leur médication, ce qui les expose à un risque plus élevé d’incapacité accrue et à la nécessité de consommer des médicaments supplémentaires, ce qui est préjudiciable pour l’employé comme pour l’employeur.

Prenant pour exemple les diabétiques, John Herbert explique : « C’est inquiétant parce qu’un patient diabétique ne devrait pas simplement prendre ses médicaments contre le diabète. Il devrait prendre d’autres types de médicaments conçus pour réduire le risque d’accident vasculaire cérébral, de crise cardiaque ou d’insuffisance rénale. »

Selon le rapport, certaines thérapies pourraient être évitées si les médicaments étaient pris selon les prescriptions. Il y aurait ainsi une forte corrélation entre la non-observance d’un traitement et le nombre de médicaments pris par un individu.

« Nous avons vraiment constaté que l’observance commençait à diminuer à mesure que le nombre de comorbidités et le nombre de médicaments augmentaient », explique John Herbert.

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