Le marché des PAPE fait un retour en force

Par La rédaction | 12 avril 2017 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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Après plusieurs trimestres difficiles, le marché canadien des premiers appels publics à l’épargne (PAPE) a repris du poil de la bête dans les premiers mois de 2017.

Avec trois nouvelles émissions d’une valeur de 539 millions de dollars sur la Bourse de Toronto, il s’agit du deuxième meilleur résultat enregistré au premier trimestre depuis dix ans, selon l’étude trimestrielle de PwC sur le marché des PAPE.

Trois autres émissions à la Bourse de croissance TSX ont permis d’ajouter une valeur de 32 millions de dollars, portant la valeur totale des PAPE à 571 millions de dollars. À noter qu’un montant supplémentaire de 38 millions de dollars de capitaux a été mobilisé lors de l’entrée d’une société canadienne sur la Bourse de Hong Kong.

À titre comparatif, une seule émission d’une valeur modeste de 600 000 $ a eu lieu à la Bourse des valeurs canadiennes (CSE) au premier trimestre de 2016.

« Les trois PAPE lancés à la Bourse de Toronto représentent, à leur façon, des sociétés innovatrices qui suscitent l’intérêt d’investisseurs et qui récoltent les fruits de leurs efforts », indique Dean Braunsteiner, leader national du groupe PAPE de PwC.

INCERTITUDE PERSISTANTE

L’optimisme qui règne sur les marchés boursiers américains s’est certainement répandu sur les marchés mondiaux, selon M. Braunsteiner. En outre, la vigueur de l’économie américaine constitue une bonne nouvelle pour les sociétés canadiennes qui vendent leurs produits aux États-Unis et qui font un PAPE sur le marché canadien. Cette vigueur est en revanche légèrement atténuée par l’incertitude persistante qui plane quant à la gestion des accords commerciaux par la nouvelle administration américaine.

Malgré trois nouvelles émissions de sociétés minières sur la Bourse de croissance TSX, M. Braunsteiner juge qu’il est trop tôt pour affirmer que le passage à vide des petites sociétés minières à la recherche de financement sur les Bourses est terminé. Toutefois, les sociétés de capital-investissement et les sociétés bien établies prêtes à faire un PAPE sont conscientes de l’occasion que ce marché peut leur offrir, et leur incidence se fera probablement sentir aux deuxième et troisième trimestres de 2017.

Les investisseurs en attente de nouvelles émissions dans le secteur des technologies risquent quant à eux de devoir patienter jusqu’en 2018, selon M. Braunsteiner.

La rédaction