Le protectionnisme américain nuit aux PME

Par La rédaction | 29 août 2018 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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Les mesures protectionnistes de l’administration de Donald Trump ont déjà des conséquences bien réelles sur bon nombre d’entreprises exportatrices du Québec, affirme le ministre des Finances du Québec, Carlos Leitão.

Il s’inquiète notamment d’un ralentissement des investissements privés dans la province. L’incertitude qui plane sur les échanges commerciaux nord-américains fait en sorte que « beaucoup d’entreprises préfèrent attendre et remettre à plus tard leurs investissements », croit le ministre.

La situation est particulièrement préoccupante pour les entreprises du secteur manufacturier qui vendent ou achètent de l’acier ou de l’aluminium, les deux produits faisant l’objet de tarifs punitifs de 25 et de 10 % respectivement de la part des États-Unis, souligne La Presse canadienne.

Ces tarifs, ajoute M. Leitão, sont « une forme d’intimidation » en vue d’obtenir des concessions dans la renégociation de l’ALENA.

Les États-Unis et le Mexique ont annoncé lundi avoir conclu une entente de principe bilatérale dans le cadre de la renégociation de l’ALENA. La ministre des Affaires étrangères du Canada, Chrystia Freeland, est arrivée à Washington mardi pour reprendre les négociations avec les États-Unis.

Le représentant américain au commerce, Robert Lighthizer, a soutenu que si les discussions avec le Canada n’étaient pas bouclées avant la fin de la semaine, le président Trump informera le Congrès qu’il a conclu un accord avec le Mexique seulement, rapporte Radio-Canada. De futures négociations pourraient toutefois permettre au Canada de se joindre à l’accord par la suite.

L’un des principaux points de friction entre la Canada et les États-Unis est la gestion de l’offre, qui protège le prix des produits laitiers et agricoles canadiens face à la concurrence étrangère. Carlos Leitão affirme de son côté qu’il n’est « pas question de changer quoi que ce soit » à la gestion de l’offre.

La rédaction