Le travail contractuel, la « nouvelle normalité »

Par La rédaction | 1 août 2018 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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Vadim Guzhva / 123rf

Les propriétaires de PME qui ont du mal à recruter de la main-d’œuvre devront peut-être modifier leurs façons de faire pour s’adapter à une tendance dominante du marché du de l’emploi : l’économie à la demande.

De plus en plus, les entreprises font appel aux travailleurs contractuels ou temporaires pour combler leurs besoins en personnel. Et il ne faut pas y voir automatiquement une précarisation du marché de l’emploi, conclut une étude de BMO Gestion de patrimoine.

Parmi le millier de propriétaires de petites entreprises canadiennes sondées, 40 % ont indiqué participer ou avoir déjà participé à l’économie à la demande, que ce soit en tant que contractuels ou que travailleurs indépendants. Parmi ceux-ci, 60 % affirment l’avoir fait par choix.

En fait, la vague de l’économie à la demande est si puissante que BMO entrevoit dans cette façon de travailler la « nouvelle normalité ».

DES AVANTAGES… ET DES INCONVÉNIENTS

Pour ses adeptes, le travail à la demande permet de profiter d’une autonomie et d’un contrôle accrus (49 %), de gagner un revenu d’appoint (49 %) ou encore de parvenir à un juste équilibre entre la carrière et la famille (42 %).

« La nouvelle économie du travail a également changé la façon dont les Canadiens épargnent et investissent. Le changement dans la façon dont les Canadiens embauchent ou se font embaucher signifie que les travailleurs de l’économie à la demande auront besoin de plus de temps et de planification pour atteindre leurs objectifs financiers », fait remarquer Sylvain Brisebois, directeur général et premier vice-président de BMO Nesbitt Burns.

Car le travail à la demande ne comporte pas que des avantages. Les principaux enjeux soulevés par les employés temporaires ou contractuels est l’absence d’avantages médicaux, dentaires ou d’invalidité (69 %), l’absence de rémunération en cas de maladie (55 %) et la rémunération insuffisante (41 %).

DES OBJECTIFS DIFFÉRENTS SELON L’ÂGE

Le rapport de BMO révèle que l’économie à la demande, bien qu’adoptée par les travailleurs de toutes les générations, ne vise pas à répondre aux même besoins à tous les âges.

Les Y, par exemple, sont plus enclins à travailler dans l’économie à la demande pour gagner un revenu d’appoint (53 %) ou jusqu’à ce qu’ils trouvent un emploi plus avantageux (30 %).

Les membres de la génération X, pour leur part, apprécient plus que les autres groupes de pouvoir trouver le juste équilibre entre la carrière et la famille (52 %).

Finalement, les baby-boomers sont avant tout intéressés par l’autonomie et le contrôle que permet un emploi indépendant (70 %). Plus du tiers (35 %) des répondants de cette génération ont également affirmé qu’il s’agissait pour eux du seul moyen de gagner un revenu.

La rédaction