L’entrepreneuriat, pas qu’une affaire de jeunes

Par La rédaction | 9 août 2017 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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Ce n’est pas parce que votre client a franchi le cap de la cinquantaine qu’il ne débarquera pas un beau jour dans votre bureau en vous annonçant qu’il souhaite créer sa petite entreprise. En fait, les adultes de 50 ans et plus sont plus nombreux que les jeunes à travailler à leur compte, selon une récente étude du Global Entrepreneurship Monitor (GEM).

Cette dernière, réalisée entre 2009 et 2016 dans 104 pays auprès de 1,5 million de répondants de 18 à 80 ans, vient déboulonner le mythe du jeune prodige faisant fureur avec sa startup lancée alors qu’il sortait à peine de l’adolescence. On y constate que 18 % des 30-49 ans et des 50-64 ans travaillent à leur compte, comparativement à 11 % des 18-29 ans et 13 % des 65-80 ans.

Au Canada, les 50 ans et plus détenaient en 2012 environ le tiers des entreprises en démarrage et constituaient le groupe affichant la croissance la plus rapide, selon une étude publiée par la banque CIBC. Une étude en cours du Sheridan College, réalisée pour l’Institut canadien d’éducation et de recherche en orientation, devrait présenter de nouvelles données sur le sujet en 2018.

UN POTENTIEL INEXPLOITÉ

C’est en Afrique subsaharienne, en Amérique latine, au Moyen-Orient et en Afrique du Nord que cette réalité est la plus présente, et non dans les pays occidentaux. Environ 16 % de la population mondiale est aujourd’hui âgée de 55 ans et plus, rappelle Le Devoir. Ce qui fait dire à Thomas Schott, auteur principal du rapport, qu’il « est temps que nous arrêtions de penser à cette tranche démographique comme à un poids, que nous la reconnaissions plutôt comme un atout et que nous travaillions à faire tomber les barrières pour libérer le potentiel de cette force ».

D’autant plus que les entrepreneurs plus âgés ont bien des atouts pour réussir dans cette aventure. Comme le rappelle le GEM, ils ont un réseau de contacts bien garni, ils ont les reins financièrement solides et sont riches d’une expérience qui leur est fort utile.

Ce potentiel entrepreneurial représente une « force négligée et sous-utilisée », croit l’auteur du rapport. Celui-ci estime que les gouvernements et les médias devraient en faire davantage pour mousser la carrière entrepreneuriale chez les plus âgés. Ils devraient aussi leur offrir plus de soutien, via des ressources comme les centres de réseautage et des cours spécialisés.

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