Le 9 à 5 en voie de disparition?

Par La rédaction | 19 avril 2017 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
3 minutes de lecture

D’ici une dizaine d’années, les emplois classiques de « 9 à 5 » ne seront peut-être plus la norme au pays. Et vos clients propriétaires de PME ont tout intérêt à se préparer à cette métamorphose déjà en branle du marché de l’emploi.

Selon un sondage de Randstad Canada mené auprès de 1300 employé et 500 cadres en ressources humaines canadiens, les travailleurs non classiques forment déjà de 20 à 30 % du bassin d’employés au pays et cette proportion devrait augmenter au cours des prochaines années. Parmi les travailleurs non classiques, ont compte les employés contractuels, les consultants, les télétravailleurs ou encore les travailleurs autonomes. Pas moins de 85 % des employeurs anticipent que, d’ici 2025, leur entreprise travaillera à se bâtir un bassin d’employés « agiles ».

« Les Canadiens, en particulier ceux de la génération Y, sont en train de redéfinir leur façon de voir l’emploi, ce qui influence la manière dont les employeurs voient le recrutement, explique Marc-Étienne Julien, chef de la direction de Randstad Canada. Cette nouvelle façon de penser et la volonté des jeunes Canadiens de préférer les modèles non classiques plutôt que les postes habituels de « neuf à cinq à l’année » changeront grandement le monde du travail au cours de la prochaine décennie. »

COMBLER LES BESOINS AU BON MOMENT

Pour les entreprises, le recours à des travailleurs non classiques comporte de nombreux avantages. Un tel modèle permet par exemple d’engager des travailleurs au besoin (ou à la demande), sur une base temporaire pour des contrats à court ou à long terme afin d’avoir accès aux compétences dont elles ont besoin. Cette façon de faire n’est plus utilisée uniquement pour le recrutement des « journaliers », mais sert maintenant au recrutement de cols bleus, d’ouvriers spécialisés ainsi que de professionnels en TI, en ingénierie, en comptabilité ou en RH.

La réduction des coûts est l’argument le plus souvent mentionné par les employeurs en faveur d’un modèle de dotation flexible. Ceux-ci font également état d’un meilleur rendement opérationnel (21 %) et d’un meilleur accès à des travailleurs hautement compétents (15 %).

Statistique étonnante, près de 80 % des employés qui sont des travailleurs temporaires ou autonomes disent qu’ils sont aussi fidèles à leur employeur que s’ils étaient des employés à temps plein. Selon Randstad, les employeurs n’ont donc rien à craindre d’un bassin d’employés temporaires.

LES TRAVAILLEURS RÉCLAMENT PLUS DE FLEXIBILITÉ

Malgré certaines hésitations, les travailleurs canadiens sont nombreux à avoir opté pour le travail agile plutôt que pour un poste traditionnel. Parmi ceux qui ont sauté le pas, 55 % croient que ce modèle leur donne un meilleur contrôle sur leur carrière et 30 % indiquent pouvoir choisir les projets et mandats qui les intéressent.

La majorité des employés (62 %) croient par ailleurs que les employeurs devraient avoir plus d’ouverture face aux modalités de travail flexible et que le type d’emploi devrait être moins important que les compétences et le rendement de l’employé.

En outre, 36 % des employés croient que les tendances actuelles du marché ont rendu le travail non classique plus intéressant.

La rédaction