Les entrepreneurs canadiens prêts à embaucher

Par La rédaction | 8 juin 2016 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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Loin de se laisser décourager par la conjoncture économique incertaine, les entrepreneurs canadiens ont plutôt l’intention d’investir dans leur main-d’œuvre, montrent les résultats du Sondage mondial sur la création d’emplois d’EY 2016.

Près des deux tiers (64 %) d’entre eux prévoient embaucher cette année, un résultat en forte hausse par rapport à la même période l’an dernier (50 %).

Ils sont d’ailleurs en tête de peloton par rapport à leurs homologues à l’échelle mondiale. Selon le sondage d’EY, 59 % des entrepreneurs de la planète prévoient accroître leur main-d’œuvre au cours des douze prochains mois.

Parallèlement, 61 % des dirigeants d’entreprise canadiens prévoient embaucher cette année, une proportion légèrement inférieure à celle des entrepreneurs eux-mêmes.

« Nous parlons depuis toujours des entrepreneurs comme des créateurs d’emplois. Cette année, ils sont plus enthousiastes que jamais à l’idée d’élargir leur équipe et de prendre de l’essor, une très bonne nouvelle en cette période de morosité économique », indique François Tellier, associé directeur des Services consultatifs transactionnels d’EY au Québec.

REPOUSSER LES LIMITES

Les entrepreneurs perturbateurs, c’est-à-dire ceux qui changent une partie ou la totalité des règles de leur secteur avec leurs produits ou services, et les innovateurs, ceux qui ont créé un tout nouveau produit ou service dans la dernière année, sont beaucoup plus susceptibles de faire croître leur effectif rapidement que les entrepreneurs plus traditionnels.

Selon EY, 14 % des entrepreneurs canadiens sont inclus dans la catégorie des plus perturbateurs, ce qui est inférieur à la moyenne mondiale de 17 %, tandis que 16 % sont des innovateurs, ce qui est supérieur à la moyenne mondiale de 13 %.

« Les entreprises qui ne croient pas avoir besoin de s’adapter au changement doivent prendre note de ceci, dit M. Tellier. Dans ce monde en évolution rapide, les sociétés qui stagnent sont vite laissées pour compte. Ce sont les règles de l’économie d’aujourd’hui qui dictent le sort des entreprises; vous devez être perturbateur et innovateur, ou vous ne serez plus en affaires le temps de le dire. »

LA CROISSANCE INTERNE EN PRIORITÉ

Contrairement aux dirigeants d’organisations de plus grande taille, les entrepreneurs préfèrent la croissance interne aux fusions et acquisitions. Quelque 39% des entrepreneurs canadiens affirment que leur croissance a été en grande partie interne, et seulement 24 % ont indiqué qu’elle était attribuable surtout aux fusions et acquisitions ou aux alliances (ce qui est inférieur à la moyenne mondiale de 30 %).

Plutôt que de se concentrer sur les transactions, les entrepreneurs considèrent le développement de leurs activités comme leur principale priorité et leur plus grand défi dans l’année qui vient. Au Canada, près de 30 % d’entre eux affirment que leur plus gros défi est de cerner, d’attirer et de servir de nouveaux clients.

« Trouver de nouveaux clients est un enjeu important pour les entrepreneurs canadiens, mais ce n’est pas le seul. Nous savons que les entrepreneurs ont de meilleures chances de réussite lorsqu’ils font partie d’un écosystème entrepreneurial sain, ajoute M. Tellier. Les entrepreneurs doivent continuer à travailler avec les gouvernements, les grandes entreprises et d’autres entrepreneurs afin de créer un environnement où l’entrepreneuriat pourra prospérer. »

Quelque 2 700 entrepreneurs à l’échelle mondiale ont été interrogés dans le cadre de ce sondage.

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