Les sociétés canadiennes gèrent mal leurs risques

Par La rédaction | 26 juillet 2017 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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Les entreprises canadiennes sont plus vulnérables aux perturbations que leurs homologues à l’échelle mondiale. En cause, leur processus de gestion des risques déficient.

Un rapport de PwC Canada indique que 66 % des entreprises au pays offrent une formation obligatoire sur l’éthique et la conformité à tous leurs employés, comparativement à 75 % des entreprises au niveau mondial. Plus inquiétant, moins de 33 % des répondants canadiens (contre 50 % de ceux sur la planète) affirment donner à leurs employés des formations ponctuelles lorsque de nouveaux risques apparaissent.

Ces risques sont le plus souvent liés aux progrès technologiques (70 %), au capital humain (49 %) et aux opérations (37 %), jugent les entreprises canadiennes sondées par PwC.

« La gestion des risques doit faire partie intégrante de la stratégie d’affaires, des opérations et de la gouvernance de toute entreprise. Une gestion des risques proactive et intégrée dans tout ce que l’organisation fait est un puissant outil à la prise de décision, favorise l’atteinte des objectifs stratégiques, aide à préserver la réputation et, ultimement, permet de créer de la valeur », affirme dans un communiqué Josée St-Onge, associée, services Risque et conformité chez PwC Canada.

GESTION EN PREMIÈRE LIGNE

Alors qu’une gestion des risques efficace doit toujours s’effectuer en première ligne, les entreprises canadiennes sont nombreuses à s’en préoccuper seulement en deuxième ligne (conformité) ou en troisième ligne (audit interne), ce qui ne permet pas à la haute direction de bien comprendre les vulnérabilités de l’organisation. Ce mode de gestion des risques n’est pas efficace et empêche les sociétés de s’adapter au fil du temps, ajoute PwC.

Le manque de ressources qualifiées est le principal facteur qui empêche les organisations canadiennes de transférer la gestion des risques à la première ligne, indiquent-elles.

« Bien que les entreprises canadiennes aient réalisé certains progrès pour ce qui est de leur vulnérabilité aux risques, il leur reste encore beaucoup à faire pour rattraper leurs concurrents mondiaux, affirme dans le même communiqué Kishan Dial, associé, services Risque et conformité chez PwC. En déplaçant la gestion des risques à la première ligne, la direction aura une meilleure compréhension des risques et une plus grande capacité à les gérer avec agilité et de façon proactive. »

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